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bartleby

  • "Quelque chose en lui de Bartleby" de Philippe Delerm

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    Arnold Spitzweg est un homme seul, travaillant à la poste, plutôt simple. Par dessus tout, Arnold aime la routine et les petites choses de la vie, le quotidien quoi ... Amené à la technologie par son travail, il décide un jour, d'ouvrir un blog (www.antiaction.com) pour justement décrire ces petits moments magiques de la vie de tous les jours. Arnold ne s'attendait pas à ce que son blog suscite l'intérêt de plusieurs personnes et des médias...

    Philippe Delerm nous plonge dans un roman où il ne se passe pas grand chose... C'est un peu le but, il faut savoir se déconnecter du monde actuel où le temps et la compétition sont de mises, pour au contraire, prendre le temps de s'émerveiller de notre quotidien...
    Il s'agit d'un court roman qui je pense ne plaira pas à tout le monde. De mon côté, j'ai passé un agréable moment... mais sans plus ! J'ai noté quelques citations et pris plaisir à cette lecture. Cependant, les moments magiques d'Arnold ne sont pas forcément les mêmes que les miens.
    J'ai retenu la question du battage médiatique, le besoin de plus en plus fort de s'exprimer, de communiquer et de se faire voir... et aussi le contraire que l'on retrouve au Japon et leur unique manière de pensée.

    Je ne le recommande pas au lecteur qui ont besoin d'action... ;)

    Petites citations pour la route : "En fait, il s'en rend compte en épluchant ses patates, Arnold ne réfléchit jamais à son propre sujet. Il traverse les jours, à la surface. Il voudrait qu'on l'oublie, devenir transparent. Il voudrait s'oublier lui-même, traverser le temps et l'espace sans rien changer, sans déranger personne."

    "Monsieur Spitzweg se garda bien dans un premier temps d'évoquer sa seule motivation réelle. Elle portait l'étrange nom de blog. La première fois qu'il entendit ce mot, Arnold haussa les épaules. Cela sonnait comme une espèce de borborygme scandinave, moitié blizzard et moitié grog."

    "Dans la découverte de ces épanchements, parfois bien embarrassants, Monsieur Spitzweg étaya le désir qui naissait en lui d'un blog léger, baladeur, à la surface des choses, sans philosophie ni morale -celui qu'il eût aimé lire, assurément."

    "J'aime être seul, c'est vrai. J'aime surtout pouvoir accueillir les choses. Devenir les choses."