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  • "Pars avec lui" d'Agnès Ledig

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    Roméo est pompier. Lors d'une intervention, il chute de huit étages. A l’hôpital, c'est Juliette, l'infirmière qui s'occupe de lui. Une véritable complicité s'installe entre eux. Pourtant, Juliette est en couple avec Laurent et elle rêve d'avoir un bébé. Mais tout ne semble pas rose entre eux...

    J'avais eu un gros coup de cœur pour "Juste avant le bonheur" d'Agnès Ledig, il me tardait donc de découvrir ses autres romans. Mais comme d’habitude, je traîne dans mes lectures...

    Encore une fois, Agnès Ledig arrive à nous captiver dès les premières lignes. Outre l'histoire de Roméo et Juliette, l'auteur s'attache également à donner du poids aux personnages secondaires. Ils ont réellement une existence propre et l'auteur leur donne la parole dans des chapitres leur étant exclusivement réservé. Ils sont aussi attachant que les personnages principaux. C'est l'une des nombreuses qualités des écrits d'Agnès Ledig.

    L'auteur parvient à nous émouvoir sur des sujets particulièrement forts mais bien traités : les pervers narcissiques, la perte d'un enfant, se reconstruire après un grave accident, ... Plein de thèmes du quotidien y sont abordés, du coup on s'attache rapidement à l'histoire, ça nous parle du début à la fin. De plus, l'auteur décrit tout ça avec émotions, sans tomber dans le pathos.

    Bref, un roman contemporain humain que l'on a du mal à lâcher. Vivement le prochain !

    Petite citation pour la route : "J'évolue dans cet état d'esprit en acceptant l'idée, parfois difficile et pourtant indubitable, qu'une grande partie de notre existence ne nous appartient pas. Les rencontres, les amours, les occasions, les au revoir ou les adieux, les petites joies et les grandes peines, les petites peines et les grandes joies. Chacun y participe, à son échelle, mais finalement c'est le destin qui décide."

  • "Quelque chose en lui de Bartleby" de Philippe Delerm

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    Arnold Spitzweg est un homme seul, travaillant à la poste, plutôt simple. Par dessus tout, Arnold aime la routine et les petites choses de la vie, le quotidien quoi ... Amené à la technologie par son travail, il décide un jour, d'ouvrir un blog (www.antiaction.com) pour justement décrire ces petits moments magiques de la vie de tous les jours. Arnold ne s'attendait pas à ce que son blog suscite l'intérêt de plusieurs personnes et des médias...

    Philippe Delerm nous plonge dans un roman où il ne se passe pas grand chose... C'est un peu le but, il faut savoir se déconnecter du monde actuel où le temps et la compétition sont de mises, pour au contraire, prendre le temps de s'émerveiller de notre quotidien...
    Il s'agit d'un court roman qui je pense ne plaira pas à tout le monde. De mon côté, j'ai passé un agréable moment... mais sans plus ! J'ai noté quelques citations et pris plaisir à cette lecture. Cependant, les moments magiques d'Arnold ne sont pas forcément les mêmes que les miens.
    J'ai retenu la question du battage médiatique, le besoin de plus en plus fort de s'exprimer, de communiquer et de se faire voir... et aussi le contraire que l'on retrouve au Japon et leur unique manière de pensée.

    Je ne le recommande pas au lecteur qui ont besoin d'action... ;)

    Petites citations pour la route : "En fait, il s'en rend compte en épluchant ses patates, Arnold ne réfléchit jamais à son propre sujet. Il traverse les jours, à la surface. Il voudrait qu'on l'oublie, devenir transparent. Il voudrait s'oublier lui-même, traverser le temps et l'espace sans rien changer, sans déranger personne."

    "Monsieur Spitzweg se garda bien dans un premier temps d'évoquer sa seule motivation réelle. Elle portait l'étrange nom de blog. La première fois qu'il entendit ce mot, Arnold haussa les épaules. Cela sonnait comme une espèce de borborygme scandinave, moitié blizzard et moitié grog."

    "Dans la découverte de ces épanchements, parfois bien embarrassants, Monsieur Spitzweg étaya le désir qui naissait en lui d'un blog léger, baladeur, à la surface des choses, sans philosophie ni morale -celui qu'il eût aimé lire, assurément."

    "J'aime être seul, c'est vrai. J'aime surtout pouvoir accueillir les choses. Devenir les choses."