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  • "Les Magnolias" de Florent Oiseau

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    Alain est un homme banal. Sa carrière d'acteur est au point mort, son agent et meilleur ami vit avec lui et chaque dimanche, il va voir sa grand-mère aux Magnolias. Un jour, elle lui demande de l'aider à mourir, et la seconde d'après, elle a oublié. Pour Alain, impossible d'oublier cette requête, il part donc à la maison de sa grand-mère pour tenter d'apprendre à vraiment connaître la vie de sa grand-mère.

    J'avais entendu beaucoup de bien de l'auteur Florent Oiseau et de son titre "Paris-Venise", notamment grâce à l'avis du libraire Gérard Collard de la Griffe Noire. Alors quand j'ai vu son dernier roman dans la dernière opération masse critique de Babelio, j'ai postulé direct et j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour le découvrir.

    J'a aimé apprendre à connaitre le personnage d'Alain à travers son quotidien et ses pensées. En effet, Alain est un personnage assez banal. Il ne sort pas du lot : sa carrière d'acteur a du mal à décoller, côté amour c'est le calme plat et pour satisfaire ses besoins il va rendre visite à Rosie, la prostituée à la camionnette. Son côté excentrique est mis en avant par sa liste de nom de poney qu'il s'applique à remplir à plusieurs reprises au cœur de la lecture. Et enfin, le côté famille est invoqué par la visite dominicale à sa grand-mère à l'EHPAD "Les Magnolias".

    Le quotidien banal d'Alain va être chamboulé par la demande un peu particulière de sa grand-mère : l'aider à mourir. Le problème c'est que juste après, elle n'en a plus souvenir. Alain se demande alors s'il doit prendre en compte cette étrange requête. Et si c'est le cas, faut-il accepter de le faire ? Alain va alors prendre le temps de réfléchir et profite de ce temps pour apprendre à connaître la femme qu'a pu être sa grand-mère.

    J'ai beaucoup aimé la plume de Florent Oiseau malgré une histoire qui peut paraitre un peu ordinaire et commune. Il y a de belles réflexions, notamment un passage entier que vous pourrez retrouver ci-dessous. C'est un livre qui se lit rapidement et que l'on prend plaisir à découvrir. Malgré tout, j'ai un peu peur qu'il ne me reste pas longtemps en mémoire.

    Je remercie les éditions Allary et Babelio !

    Petites citations pour la route : "Depuis le jour de notre rencontre, il n'avait cessé d'être mon meilleur ami, malgré les disputes, malgré la vie."

    "Parfois, la vie ne vous donne rien pendant des années, des décennies. Pas un trèfle à quatre feuilles, pas un Noël sous la neige, pas un billet de banque retrouvé dans une vieille veste. Aucune satisfaction, pas la moindre victoire, rien à manger pour l'égo. Elle ne vous donne tellement rien que vous pensez qu'elle vous a oublié. Vous êtes sous le porche d'une gare de province, un soir, et il pleut des cordes. Vous êtes trempés, il fait froid, vous êtes seul, le dernier bus vient de passer. Même un clébard ne viendrait pas vous tenir compagnie. Et alors que vous ne l'attendez plus, elle vient vous éclairer dans la nuit de ses phares emplis d'espoir. Elle fait ça pour tout le monde. Certains sont devant les pleins phares chaque journée, d'autres -la majorité- doivent se contenter de brefs faisceaux, d'éphémères éclaircies. Mais la vie finit toujours par revenir chercher les oubliés sous les porches des gares de province."