Emma nous livre les trois rencontres masculines qui ont rythmé sa vie : Mark, Ethan et Milan. Des relations avec des hauts et des bas, des moments de vie et des réflexions à la "De Vigan".
Delphine de Vigan est une de mes auteurs préférés et j'aime découvrir que ce soit ses anciens romans comme ses derniers. Ce que j'aime chez elle c'est sa manière de choisir les mots, de les assembler et de nous livrer quelque chose de beau.
Ici, il ne faut pas se focaliser sur l'histoire, puisqu'en réalité il n'y en a pas vraiment. On survole la vie d'Emma à travers les relations qu'elle a eu avec ces trois hommes. La première partie m'a totalement surprise, je ne vous dirais pas pourquoi bien sûr, mais je peux vous dire qu'on a l'impression qu'elle s'adresse directement au lecteur grâce au vouvoiement. On se sent impliqué mais petit à petit on comprend qu'Emma s'adresse à une personne bien précise.
Dans la deuxième partie, l'auteure s'amuse au principe de répétition, sans être pour autant ennuyeuse. Cela m'a amusé car le fait de choisir ce style là renvoie directement à la personnalité de l'homme dont il est question dans cette partie.
La troisième partie est plus fournie en détails, comme si elle voulait tout nous montrer. Le lecteur devient spectateur à part entière. Et encore une fois l'auteure nous renvoie à l'homme qu'elle nous décrit.
Ce petit livre est assez court, à peine 149 pages. Même s'il peut se lire rapidement, je dois dire que je me suis attardée sur le style si particulier de Delphine de Vigan. Alors certes, ce n'est pas mon préféré, mais je suis tout de même contente de l'avoir découvert !
Petites citations pour la route : "J'aime bien les bars et les soirées, les endroits où il y a du monde, j'aime regarder les gens, les écouter, parfois il me semble que la vie m'échappe, se soustrait, je ne parle pas du temps qui passe, Ethan, je parle de cette sensation étrange et douce, d'être en dehors."
"J'étais pour ma part convaincue d'une chose : par définition l'amour emporte, accapare, renverse, et rien d'autre ne vaut la peine."