Le soir de Noël, Edouard rentre chez lui. Dans la rue, il rencontre Reda et lui propose de monter chez lui. Ils ont beaucoup parlé, fait l'amour plusieurs fois, et au petit matin, Edouard s'aperçoit que Reda lui a volé des choses. D'un coup, Reda s'énerve, sort un pistolet, l'étrangle, le viole. Le lendemain, Edouard se rend à l’hôpital et à la police. Plusieurs mois après les faits, Edouard raconte ce douloureux épisode à sa sœur.
Avec un titre pareil, on s'attend à du lourd, du très lourd !
J'avais entendu beaucoup de choses sur le premier roman de l'auteur "En finir avec Eddy Bellegueule", sans pour autant l'avoir lu. Dans le cadre de mon travail, j'ai eu l'occasion de lire son deuxième roman : "Histoire de la violence".
Le résumé m'a tout de suite attiré par son côté dur et dramatique. L'auteur ne nous livre pas une version remplie de pathos, mais plutôt une version très littéraire des faits.
Le style narratif est assez spécial : c'est la sœur qui raconte l'histoire d'Edouard à son mari, devenant ainsi la narratrice principale du roman. Cela n'empêche pas au personnage principal Edouard d'intervenir à plusieurs reprises, en italique lorsqu'il veut commenter les propos de sa sœur, ou avec une typologie normale lorsqu'il veut raconter sa propre version au lecteur. Cet ensemble m'a par moment fait perdre le fil de ma lecture (qui parle ?) et me l'a rendu nettement moins agréable.
L'auteur s'acharne à nous faire ressentir la moindre de ses émotions et de ses gestes, ce qui peut parfois rendre la lecture un peu ennuyeuse ou rébarbative. Néanmoins on ne peut qu'être touchée lorsque l'on sait que tout cela est réellement arrivé à l'auteur et qu'il y a eu depuis des enquêtes judiciaires récentes à ce sujet.
Bref, une histoire très dure mais un style d'écriture qui m'a un peu dérouté ! Résultat, un avis assez mitigé dans l'ensemble.