Antoine Duhamel, père de deux petites filles regrette sa vie d'avant, celle avec son ex-femme Alice, même s'il vit actuellement une relation avec Laurence. Il se retrouve de plus en plus au côté de sa grand-mère Mouna, qui s'est volontairement placé en maison de retraite six mois après le suicide de son mari. Si Mouna a peur de vieillir et de mourir, Alain lui a peur d'avancer dans la vie...
Tout d'abord, il convient de dire que ce livre reprend le personnage d'Antoine dans le premier roman de l'auteur : "Un coup à prendre" (qui m'a l'air très intéressant aussi puisqu'il traite de la paternité!)
Alors l'auteur, pas besoin de vous le présenter, il suffit de regarder le 19h45 sur M6 ! J'ai été surprise de savoir que l'animateur des infos d'M6 prenait aussi la plume de temps en temps et je peux vous dire qu'il réussit très bien dans ce domaine aussi !
Bon revenons au livre, il traite de différents sujets : l'après divorce, l'avenir, la solitude, la mort, les relations familiales, ... bref un peu de tout ! On voit petit à petit le rapprochement du petit fils et de sa grand mère, Antoine se livre et Mouna devient sa confidente jusqu'au moment où les rôles s'inverseront ...
Les personnages sont attachants, le style est facile à lire et m'a tout de suite accroché !
La couverture est très jolie et encore une fois je ne suis pas déçue par les éditions Au diable Vauvert !
Et puis mon petit carnet c'est très vite retrouvé avec beaucoup de citations, ça montre bien que j'ai aimé hein ? ;)
Je remercie Babelio et les éditions Au Diable Vauvert pour l'envoi et la découverte de ce livre !
Petites citations pour la route : "Son truc, c'est l'harmonie. Une manière bien à elle de composer, de toiletter son passé, d'en prendre soin en regardant en avant, exactement mon contraire."
"On est toujours hypocrite au début d'une histoire. On cache ses zones d'ombre et ses vilains défauts. On prend facilement l'autre pour une Ferrari avant de lui en vouloir de n'avoir à offrir qu'un moteur de 2CV."
"Elle a raison la vieillesse, ça ne sert à rien, sauf peut-être à apprendre aux enfants à profiter de la vie avant la liste d'attente pour la Résidence des Lilas. A comprendre qu'il faut vivre sans se retourner. Commencer à oublier avant d'être lâcher par sa mémoire. L'entretenir en refusant de se souvenir d'hier pour mieux embrasser demain."
"Il y a des blessures contre lesquelles on ne peut rien, parce qu'elles peuvent durer une éternité lorsqu'on préfère les polir au lieu de les tuer vraiment, en avançant."
"Je veux arrêter d'avoir mal quand je regarde en arrière, d'avoir peur quand je regarde en avant."
"Alors quand la vie fait sa garce, parce que la vie peut facilement nous faire dérailler et prendre un mauvais tournant, il ne faut pas hésiter à descendre au plus profond de soi et refaire jaillir une odeur, une matière, une image, une note de musique, quelque chose de doux pour affronter la violence, et, surtout s'en protéger."
"C'est que les vieux sont des miroirs que l'on fuit pour ne pas avoir à penser à demain et éviter encore un peu le chaos irréfutable qui nous tend les bras"
"Parce que la vie passe tellement vite qu'on n'a pas le choix, il faut la mordre à pleines dents en acceptant que les situations nous échappent, sans s'en faire."