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littéraires

  • "Trente-six chandelles" de Marie-Sabine Roger

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    Mortimer Decime se prépare à mourir le 15 février à 11h pile, le jour de son anniversaire. Il le sait car chaque homme de sa famille est mort le jour de leur 36 ans à onze heure du matin.
    Le problème c'est qu'aujourd'hui Mortimer n'est pas mort. Alors il cherche à comprendre pourquoi avec ses deux amis Paquita et Nassardine.

    J'avais adoré "Vivement l'avenir" de Marie Sabine Roger et je n'ai entendu que du biens de ses autres romans. Alors quand j'ai eu l'occasion de lire son dernier livre grâce aux matchs littéraires de Price Minister, je n'ai pas pu m'empêcher de le choisir !

    Marie-Sabine Roger nous emmène ici dans une drôle d'histoire. Celle de Mortimer qui est persuadé de mourir le jour de ses trente-six ans, comme le reste de ses aïeuls avant lui. Mais lorsqu'il s'aperçoit qu'il est toujours vivant après l'heure fatidique, il cherche à comprendre pourquoi. Il en parlera pour la première fois à ses deux amis : Paquita et Nassardine. Ceux ci s'aiment depuis toujours et possèdent un camion à crêpes !

    J'adore la façon dont l'auteure façonne ses personnages. Autant ici, Mortimer est le narrateur et nous apprenons à la connaître et il nous devient vite sympathique. Autant, les personnages secondaires prennent également une importance pour la lecture. Ainsi, j'ai adoré la fameuse Paquita et son charme fou, et son mari Nassardine qui essaye en vain de retrouver le vrai goût du kawa !

    Petit à petit, Mortimer nous raconte l'histoire de ses ancêtres et de cette étrange tradition morbide. Comme Mortimer, le lecteur ne peut s'empêcher d'essayer de trouver une explication au fait qu'il n'est pas encore passer l'arme à gauche. Plusieurs hypothèses sont données et nous avons l'impression d'être dans une enquête à la recherche d'indice.

    Concernant le style de l'auteure, j'ai adoré ses divers jeux de mots sur la mort, notamment avec l'utilisation du prénom et du nom du narrateur. Plusieurs petites phrases bien trouvées finissent avec délices les différents chapitres. Cet univers morbide revisités à la sauce humour noir m'a rappelé l'excellent titre "Le magasin des suicides" de Jean Teulé !

    Je peux également vous dire que c'est un livre qui se dévore à une vitesse folle et qu'il serait dommage de ne pas le déguster petit à petit, pour apprécier le charme de l'écriture de Marie-Sabine Roger !

    Un thème original, une lecture plaisante, bref un excellent roman de Marie-Sabine Roger, qui mérite bien un grand 4/5 !

    Petites citations pour la route : "Les secrets de famille sont de noires araignées qui tissent autour de nous une toile collante. Plus le temps passe, plus on est ligoté, bâillonné, serré dans une gangue. Incapable de bouger, de parler. D'exister."

    "Tourner la page ne sert pas à grand-chose, quand c'est le livre entier que l'on voudrait changer."

    Lu dans le cadre des matchs littéraire de Price Minister ! Je remercie donc Oliver de Price Minister !

  • "Le silence des Oliviers" de Monique Le Dantec

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    Quelle vie meilleure souhaite donc Artus? Celle qu'il mène depuis vingt ans est déjà si riche ! Ecrivain au faîte de sa carrière, propriétaire prospère d'un vaste domaine au coeur des oliviers qu'il exploite auc côtés de Claire, maîtresse enflammée autant qu'assistante de haut vol. Rien à priori. Sauf l'appel ancestral de la mer.
    Et Claire, que désire-t-elle de plus qu'être la compagne aimée d'un homme de lettres célèbres? Rien non plus. Sauf que...

     Le roman est construit en deux parties : la première partie concerne Artus tandis que la deuxième se focalise sur le personnage de Claire. A savoir le roman se découpe aussi en plusieurs morceaux : des chapitres aux pages blanches réservés aux narrateurs (tantôt Artus, tantôt Claire) et des chapitres aux pages grises qui concernent un des personnages (je laisse un peu de suspense en vous disant pas de qui il s'agit...). J'ai beaucoup aimé ce principe de pages colorées, au début on se pose des questions et petit à petit, tout cela prend sens !

    Concernant les personnages, j'ai tout de suite pris en grippe Artus. Il s'agit d'un homme de lettre qui pourtant n'a pas écrit lui même ses romans, qui croit que tout lui est dû, que ce soit pour sa célèbrité, son domaine, sa fortune et bien sûr l'amour de Claire. J'ai beaucoup plus apprécié Claire, qui dès le début paraît calme, soumise bien qu'un peu mystérieuse. J'ai aimé voir l'évolution de ce personnage, on passe du calme à la tempête. On l'a comprend, même si vers la fin, quelques unes de ses décisions sont poussées à l'extrême, menant au fur et à mesure vers la folie...

    L'histoire en elle même est bien trouvée. J'aime les histoires qui parlent du milieu littéraire et là on est servi : le prix goncourt, les maisons d'éditions, le premier manuscrit, l'académie française..., bref on nage dedans ! Le deuxième décor, qui donne sens au titre du livre, c'est le domaine que possède Artus : une oliveraie. Les personnages s'y promènent, participent à la gestion du domaine, et le lecteur s'y balade au fil des pages !

    La 4e de couverture nous promet du suspense, de la vengeance et des secrets ! Pour moi, le pari est tenu même si quelques lecteurs pourront y trouver quelques longeurs...

    Enfin la couverture est vraiment magnifique et correspond assez bien à l'histoire en général !

    Je remercie d'ailleurs "Les Agents Littéraires" pour ce principe très chouette, ainsi que l'auteure Monique Le Dantec et les éditions Morrigane pour l'envoi de ce livre !


    Petite citation pour la route : "Elle savait qu'elle devrait affronter le passé pour définitivement l'exorciser, que le simple fait de l'écrire ne suffirait plus maintenant."