Emouvant hommage à son père, soldat de la guerre 14-18, venant de sa fille Fanny, la 6e d'une grande famille. Celle qui est toujours mise dans un coin est pourtant la seule à vouloir garder son père auprès d'elle, alors que ses frères et soeurs aimeraient plutôt le placer en maison de retraite.
Touchant, émouvant, Véronique Olmi nous livre ici un petit récit magnifique. Les pages se tournent toutes seules, les chapitres sont très courts, et on a la réelle impression d'un récit autobiographique... alors qu'il s'agit bien d'une fiction.
On sent la volonté de la narratrice d'être vue et reconnue par son père, la volonté d'exister enfin à ses yeux et par moment, quelques reproches se glissent par ci, par là ...
L'auteure en dit peu mais en dit beaucoup tout en finesse, pudeur et émotions !
Ce court roman m'a donné envie de continuer à découvrir cette auteure et son écriture. ça tombe plutôt bien, j'ai à la bib, son dernier livre "Cet été là" dont j'ai entendu beaucoup de bien !
Bien sur, le fait que ce sont des souvenirs juxtaposés les uns à la suite des autres, je sais que cela ne plaira pas à tout le monde, mais pour ma part, j'en suis ressortie enchantée. A savoir, que j'ai lu ce livre en même temps que d'autres et cela ne m'a pas dérangé dans la lecture, bien au contraire, j'ai pu en apprécier davantage la découverte.
Petites citations pour la route : "Maintenant je sais aussi que l'on peut détester chaque être aimé. Par instants. Par douleur."
"L'homme de ma vie, c'est toi."
"On ne se fait jamais du souci au bon moment, pour la bonne personne, au bon endroit."
"On ne fait que croiser ses parents. On partage un temps de vie avec eux, on s'en va, puis on se souvient. Et on les rappelle."