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véronique

  • "Bakhita" de Véronique Olmi

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    A l'âge de sept ans, une petite fille soudanaise est enlevée au cœur de son village. Elle sera réduit à l'esclavage pendant plusieurs années. Rachetée à l'adolescence par un consul d'Italie, elle ira dans ce pays inconnu. La-bas, elle finira par rentrer dans les ordres et plusieurs années après sa mort, elle sera déclarée sainte par le pape. C'est l'histoire si particulière de Bakhita que l'auteur Véronique Olmi s'est appliquée avec à retranscrire avec beaucoup de talent !

    J'avais déjà lu deux romans de Véronique Olmi (Numéro six et Nous étions fait pour être heureux) et j'avais beaucoup apprécié son style d'écriture.

    Après avoir vu et lu beaucoup d'avis positifs sur ce roman, je me suis décidée à le lire !

    Je dois avouer que je ne connaissais pas du tout l'histoire de Bakhita. Ce roman m'a énormément appris sur cette sainte dont ne pas parle pas tellement. En lisant ce roman et en découvrant les différentes étapes de la vie de Bakhita, le lecteur a envie de faire des recherches et d'en savoir un peu plus. En tout cas, c'est ce que j'ai fait à plusieurs reprises.

    Le style d'écriture de Véronique Olmi est prenant. Elle sait choisir les bons mots, parfois avec un peu de poésie, pour nous faire ressentir toute une palette d'émotions. Impossible de rester insensible face aux épreuves qu'a éprouvées Bakhita.

    Les deux petits bémols que je pourrais émettre sont les quelques longueurs que j'ai pu rencontrer car certaines scènes se répètent ou font références aux mêmes souvenirs. Et ensuite, les flash-backs sont assez fréquents, ce qui peut parfois perdre un peu le lecteur. Mais cela s'explique surement par le fait que Bakhita a perdu certains pans de sa vie et ceux ci reviennent par moment à sa mémoire.

    En tout cas, c'est une lecture nécessaire, dure et intense !

    Petites citations pour la route : "L'amour, elle savait ce que c'était, elle l'avait reçu de ses parents, c'était une reconnaissance, un partage et une force."

    "Elle voudrait leur dire comme la vie est rapide, ce n'est qu'une flèche, brûlante et fine, la vie est un seul rassemblement furieux et miraculeux, on vit, on aime et on perd ceux que l'on aime, alors on aime à nouveau et c'est toujours la même personne que l'on cherche à travers les autres."

  • "Pour vous servir" de Véronique Mougin

     

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    Françoise est gouvernante. Elle a travaillé pour différentes maisons et nous livre, à nous lecteurs, les différentes péripéties de son métier.

    "Bienvenue chez les riches", voici l'une des phrases qui annonce le début de ce roman. Le lecteur est de suite dans le ton. Nous suivons Françoise, gouvernante, chez ses différents employeurs : des monsieurs madames avec leurs exigeances mais également leurs travers.

    Le livre est composé en différente parties : chaque partie constitue un employeur de Françoise. Dans chaque partie, Françoise nous livre anecdotes sur anecdotes pour donner au lecteur un portrait des plus précis de ses employeurs. On y découvre des choses amusantes, des humiliations, mais également quelques passages tristes que ce soit du côté de Françoise ou de celui des patrons.

    Même si l'histoire veut que ce soit les patrons qui soient mis en valeur, il n'en reste pas moins que le personnage de Françoise est très travaillé. On la découvre au départ mariée à un cuisinier Michel, avec qui elle a eu pendant un temps un restaurant.
    L'auteur arrive à nous convaincre que tout ceci est vrai. On a l'impression qu'il s'agit d'un témoignage et non d'une oeuvre de fiction. Quand on regarde les précédents livres assez engagés de l'auteur, on comprend alors mieux cette impression d'authenticité.

    J'ai pris plaisir à découvrir cette gouvernante au caractère bien trempé, qui sait se faire respecter que ce soit par ses supérieurs ou ses collègues. J'ai aimé le style un peu anecdotique entremêlé avec assez d'humour pour nous captiver du début à la fin.
    J'ai un petit bémol sur les petites leçons que l'on retrouve à plusieurs moments. Cela a un peu cassé ma lecture et je dois avouer que j'ai par moment survolé ces petits paragraphes.

    Je remercie Babelio et les éditions Flammarion !

  • "Les mots qu'on ne me dit pas" de Véronique Poulain

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    L'auteure Véronique Poulain nous livre un récit autobiographique. Elle nous raconte le quotidien d'avoir des parents sourds.

    De son plus jeune âge où elle était fière de dire à tous le monde que ses parents étaient sourds, avec entre temps un passage où l'adolescence amène à détester cet handicap, aujourd'hui, elle leur rend hommage.

    Ce livre n'est pas sans rappeler l'actualité cinématographique, puisqu'il y a peu, est sorti au cinéma "La famille bélier" qui nous livre à peu près le même contexte.

    Ici, la narratrice est donc l'auteure elle-même. Par quelques lignes ou encore quelques paragraphes, Véronique Poulain nous dresse quelques anecdotes de son quotidien. Ce n'est pas toujours facile, mais il y a également de bons moments à souligner.

    Elle exprime donc plusieurs sentiments comme la honte ou la gène. Elle nous raconte les regards, l'incompréhension, des scènes cocasses,... Elle nous explique que petite, elle adorait le bruit, entendre parler, écouter les voix des autres. Puis petit à petit, elle a préféré et apprécié le silence.
    Elle nous révèle sa lassitude de devoir s'expliquer sur le handicap de ses parents, de devoir répondre aux questions des autres, ...
    Mais au final, on sent une évolution dans son personnage. Elle a murit et accepte mieux la surdité de ses parents. Elle leur rend d'ailleurs hommage à plusieurs reprises.

    Concernant le style d'écriture, l'auteure emploie les mots comme ils viennent, sans tabou, ni censure. Le lecteur pourra parfois être choqué par ce langage un peu cru, mais je trouve qu'il colle assez bien à la personnalité de la narratrice et aux situations décrites.

    Je dois avouer que je suis passée par plusieurs émotions en lisant ce très court roman : il y a des moments touchants, des moments où l'on a envie de gifler cette Véronique ou encore des moments où on se surprend à sourire !

    Bref, un roman qui vous fera passer par une palette de sentiments divers et variés !

    Petite citation pour la route : "On n'imagine pas à quel point les sourds sont bruyants."

  • "Numéro six" de Véronique Olmi

     

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    Emouvant hommage à son père, soldat de la guerre 14-18, venant de sa fille Fanny, la 6e d'une grande famille. Celle qui est toujours mise dans un coin est pourtant la seule à vouloir garder son père auprès d'elle, alors que ses frères et soeurs aimeraient plutôt le placer en maison de retraite.

    Touchant, émouvant, Véronique Olmi nous livre ici un petit récit magnifique. Les pages se tournent toutes seules, les chapitres sont très courts, et on a la réelle impression d'un récit autobiographique... alors qu'il s'agit bien d'une fiction.
    On sent la volonté de la narratrice d'être vue et reconnue par son père, la volonté d'exister enfin à ses yeux et par moment, quelques reproches se glissent par ci, par là ...
    L'auteure en dit peu mais en dit beaucoup tout en finesse, pudeur et émotions !

    Ce court roman m'a donné envie de continuer à découvrir cette auteure et son écriture. ça tombe plutôt bien, j'ai à la bib, son dernier livre "Cet été là" dont j'ai entendu beaucoup de bien !
    Bien sur, le fait que ce sont des souvenirs juxtaposés les uns à la suite des autres, je sais que cela ne plaira pas à tout le monde, mais pour ma part, j'en suis ressortie enchantée. A savoir, que j'ai lu ce livre en même temps que d'autres et cela ne m'a pas dérangé dans la lecture, bien au contraire, j'ai pu en apprécier davantage la découverte.

    Petites citations pour la route : "Maintenant je sais aussi que l'on peut détester chaque être aimé. Par instants. Par douleur."

    "L'homme de ma vie, c'est toi."

    "On ne se fait jamais du souci au bon moment, pour la bonne personne, au bon endroit."

    "On ne fait que croiser ses parents. On partage un temps de vie avec eux, on s'en va, puis on se souvient. Et on les rappelle."