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buchet chastel

  • "06h41" de Jean-Philippe Blondel

     

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    Le train de 06h41 au départ de Troyes et à destination de Paris va réunir deux êtres qui ne se sont pas revus depuis plusieurs années : Cécile et Philippe. Ils vont s'asseoir l'un à côté de l'autre, se reconnaître, mais d'un accord commun vont faire semblant de ne pas se connaitre et ne vont même pas s'adresser la parole. Etrange ? Perdus dans leurs pensées, ils vont se rappeler le passé pour se rapprocher du présent. Que s'est-il passé entre eux ? Vont-ils finalement se parler ?

    J'avais envie d'un petit roman adulte pendant ma grande période jeunesse de l'année (pour le boulot) et j'avais déjà repéré ce titre depuis un bon moment. Hop je profite de mes trajets quoditiens en train pour le commencer !

    Deux narrateurs s'opposent ici : Cécile et Philippe. Le lecteur connait leurs pensées propres et entreprend avec eux un voyage au coeur de leur passé respectif et commun. Petit à petit, on découvre leur relation assez brève de quatre mois, leur rencontre, leur voyage à Londres et leur rupture. J'ai aimé découvrir les deux points de vue de ces deux personnages sur des évènements qu'ils ont en commun.

    Je me suis sentie parfois un peu perdue dans qui parlait mais au fil de la lecture, on finit par s'y habituer et cela devient moins gênant. On se surprend vite à éprouver des sentiments pour ces deux personnages : la compassion, la colère, la répulsion, ... Bref le lecteur devient spectateur du passé des personnages. On revient de temps en temps au présent, à ce voyage en train qui en devient limite gênant.

    Le style de l'auteur est soignée et facile d'accès. J'ai aimé ses réflexions et le fait de parvenir à faire ressentir les émotions des personnages au lecteur. C'est une histoire assez simple mais qui justement pourra parler à beaucoup de monde.

    C'est un livre qui se lit rapidement, je pense même qu'il est idéal pour passer le temps dans le train ! ;)

    Petites citations pour la route : "Parfois, la vie nous emmène loin d'où nous pensions aller. Parfois, ce n'est pas un mal."

    "Personne ne nous a jamais prévenus que la vie, c'était long.
    Que les slogans faciles qui font battre le coeur, les "vivre vite", les "mourir tôt" - tout ça, c'était des balivernes."

  • "The queen is dead" d'Aurélia Bonnal

    the queen is dead.jpg

    Elo est écrivaine, épouse et maman. Elle semble posée dans sa vie, malgré une enfance que l'on sent difficile. Elle doute tout de même de ses talents d'écrivaine et se remet énormément en question.
    D'un autre côté, nous avons Bert, un vendeur de vin, qui jouait dans un groupe de rock durant ses jeunes années. Bert évolue lui aussi dans la vie, notamment au côté de Bibi, enceinte pour la première fois.
    Elo et Bert se sont connus pendant l'adolescence, mais la vie a fait qu'ils se sont perdus de vue... le hasard fait parfois bien les choses, surtout lorsqu'une libraire conseille à Bert de lire un roman écrit par Romane Tréma, le pseudonyme d'Elo...

    Le résumé fait par l'éditeur et l'histoire en elle-même m'ont convaincu de postuler pour ce livre lors de l'opération Masse Critique de Babelio. J'ai eu la chance de le recevoir et lorsque j'ai commencé cette lecture, je ne m'attendais pas à ça...
    Tout d'abord, j'ai eu du mal avec le style d'écriture. Tout est en prose, pas de guillemets, ni de tiret, ni de retour à la ligne pour les dialogues, ce qui forme des paragraphes plus ou moins conséquents. Au début, on a du mal à savoir qui parle, déjà en tant que narrateur, puis dans les dialogues. Pas évident donc... puis au fur et à mesure, on s'habitue au style de l'auteur et on se laisse porter par cette écriture un peu poétique et pas banale.

    L'auteure en faisant intervenir une écrivaine et son oeuvre, pose la part de la fiction et du réel dans la littérature. En effet, Elo écrit ses souvenirs, Bert en faisant partie, il devient à son tour un des personnages du roman d'Elo. Celle ci ce pose d'ailleurs plusieurs fois la question sur comment les gens peuvent réagir lorsqu'ils s'aperçoivent qu'ils ont inspirés ou même sont devenus un des personnages à part entière. J'ai aimé les questionnements, les réflexions et les doutes d'Elo en tant qu'auteure.

    La musique est aussi un des thèmes récurrents du livre. Bert est à la base musicien et Elo nous parle de sa playlist d'albums, dont celui des Smith "The queen is dead", qui explique le titre du livre d'Aurélia Bonnal. Même si je ne suis pas forcément une pro du rock, je me suis laissée bercer par ce sujet.

    Vous l'aurez compris, l'auteur insiste beaucoup sur la réflexion et la peur des personnages à se retrouver et à faire face à leur passé commun. La fin est cohérente, surtout pour le personnage d'Elo, mais un peu moins pour celui de Bert. Je m'attendais à un ou deux chapitres de plus sur lui...

    J'aurais dû mal je pense à le conseiller car il est assez différent de mes lectures habituelles, mais au final j'ai passé un agréable moment avec ce livre !

    Je remercie encore une fois Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet envoi et pour cette découverte !

    Petites citations pour la route : "Je ne savais pas si c'était chiant ou si ça me plaisait, mais ça m'intriguait cette histoire." (La phrase idéale pour mon ressenti sur ce livre ^^)

    "Tu es folle. Tu crois, demanda-t-elle, comme une vraie question. Non, tu n'es pas folle, j'avais envie de lui dire que c'était le monde qui était fou mais on n'était pas non plus dans un film de la Nouvelle Vague, et cette réplique, non Elo, c'est le monde qui est fou, je la gardai pour moi et je lui souris tout simplement parce qu'elle me rendait gentil." (Pour vous situer un peu le style particulier mêlant prose et dialogue sans distinction aucune.)