En lisant un livre de Françoise Sagan emprunté à la bibliothèque, Catherine tombe sur un papier où il est écrit le prénom de Jean-Philippe, son numéro de téléphone et le message suivant : "Appelle-moi quand tu veux". Catherine, un peu excentrique, se lance dans l'aventure et décide d'appeler le numéro ... Va-t-elle tomber sur ce mystérieux Jean-Philippe ? Qui est-il ? Et pourquoi son numéro était-il dans ce livre ?
Le titre à rallonge et un tantinet loufoque m'a tout de suite fait sourire et j'ai été attirée par ce livre en lisant le résumé. J'ai tout de suite accroché à cette mystérieuse histoire de papier laissé dans un livre avec un numéro de téléphone et un prénom. Etant bibliothécaire, j'ai déjà trouvé pas mal de chose dans les livres et je dois dire que cela n'est pas banale comme point de rencontre ! ;)
Cela m'a tout de suite donné envie de savoir si Catherine allait appeler le numéro, si elle allait oser, ce qui allait en découler, etc.. C'est intriguant et amusant à la fois. En tout cas, je sais que personnellement, je n'aurais pas eu le courage de le faire ! C'est surprenant car Catherine n'a pas vécu des choses faciles, notamment sa dernière relation amoureuse (mais je vous laisse découvrir tout cela par vous-même).
Le personnage de Catherine est assez loufoque mais on s'attache malgré tout assez rapidement à elle. Elle nous présente son univers et son quotidien, mais les autres personnage restent suffisamment en retrait.
J'ai aimé le style de l'auteur, malgré quelques digressions par moment. J'ai retenu quelques passages qui m'ont marqué, heureusement j'avais mon petit carnet à citations sous la main ! ;)
C'est un roman qui se lit facilement, même si pour ma part, j'ai mis un peu de temps à la lire dû à d'autres occupations.
Bref, un roman contemporain sympa avec une petite touche d'excentricité !
Je remercie Babelio et les éditions Le Cherche-Midi !
Petites citations pour la route : "Quand on se pète une jambe on met un plâtre et on attend. Mais quand on a le cœur défoncé, on met quoi ? Rien. Et c'est ça le plus terrible. La seule béquille est le temps. Le seul pansement est le reste de ta vie."
"Une mère, c'est une couverture autour des épaules, sur une terrasse, un soir d'été. Une mère ça chante dans le noir. Une mère ça veille dans le soir. Une mère c'est la rampe de l'escalier. L'escalier et ses marches glissantes. L'escalier et ton pas maladroit. Une mère ça sait quand le coup de pied au cul sera plus bénéfique que la caresse sur la joue. Une mère c'est une issue dans un calvaire sans issue. Une mère c'est un docteur. Une mère c'est un psy. Une mère c'est une infirmière. Une mère c'est une enseignante, un chauffeur et une couturière. Une mère c'est un justicier, une coiffeuse et une cuisinière. Une mère c'est une femme de ménage, un flic et une secrétaire. Une mère c'est une sainte. Une mère c'est une ballade à la harpe entre les tirs d'obus. Une mère c'est l'odeur du lilas. Une mère c'est la douceur d'une nuque de bébé, et la force d'un guerrier. Une mère c'est la limpidité de l'amour, c'est la générosité du philanthrope, c'est la sagesse du vieux Japonais. Une mère ça sent bon. Une mère ça sait quand dire non. Une mère ça tient bon. Une mère c'est le tronc d'arbre au-dessus de la rivière, c'est l'igloo encore debout, au loin, dans la toundra, et c'est celle qui, au sein de la noire et effrayante forêt, a allumé le feu de joie. Une mère c'est l'odeur de la viande qui cuit. C'est un bout du mimosa qui trempe dans un joli vase, au milieu d'une table soigneusement dressée. C'est la perfection d'un repas. C'est le tablier de cuisine délavé qui devient petite robe de soirée. Une mère c'est un sentiment et une nécessité. Celui et celle d'être aimé."
"La vie ce n'est pas une succession de jours qui se ressemblent et que l'on contrôle. La vie c'est aussi des surprises, des déceptions, des problèmes, et des départs tragiques. C'est la vie..."