Julien Blanc-Gras est un écrivain globe-trotter. Il aime voyager aux quatre coins du monde, mais lorsque sa femme lui annonce qu'elle est enceinte, c'est un tout autre voyage qui s'offre à lui : celui de la paternité. A partir de ce moment, l'auteur va s'acharner à écrire un journal de grossesse d'un futur père où il pourra retranscrire ses émotions mais surtout les questions qui le taraudent.
Julien Blanc-Gras, je le connais par sa chronique dans le magazine Aller/Retour. Alors quand on me propose de découvrir son dernier roman, je saute sur l'occasion et je crois que j'ai bien fait !
Le fait de découvrir le monde de la grossesse d'un point de vue masculin, à savoir celui d'un futur père, m'a tout de suite intéressée. C'est rare de donner la parole aux hommes sur ce genre de sujet et l'auteur le fait remarquer à plusieurs reprises dans ce livre.
C'est écrit à la manière d'un journal, mais sans date, ni lieu. L'auteur nous fait partager la grossesse de sa femme, du début à la fin, mais il s'attarde néanmoins beaucoup plus sur son ressenti, ses questionnements et ses émotions.
J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, sa manière bien particulière de nous retranscrire cette période importante dans la vie d'une femme, mais aussi dans celle d'un homme. Son ton parfois piquant et quelques fois cynique m'a un peu rappelé le style de Beigbeder ou celui de Nicolas Rey (la dose sex&drugs en moins...). J'ai souri à plusieurs reprises et je n'ai pas pu m'empêcher de relever plusieurs citations.J'ai même dû me forcer à morceler ma lecture en plusieurs fois, histoire qu'il me dure encore un peu plus longtemps. Il faut dire qu'il n'est pas très épais : 190 pages.
J'ai réellement accroché au style de l'auteur et je prendrais un réel plaisir à découvrir ses précédents romans.
Je remercie Babelio ou les éditions Au Diable Vauvert.
Petites citations pour la route : "La vie est un trésor, mais personne n'échappe au deuil, à la maladie, à la tristesse et à la table basse qui se cogne contre le petit orteil au réveil."
"Si avoir un enfant constitue le plus grand des bonheurs, c'est aussi s'exposer au plus grand des malheurs."