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au diable vauvert

  • "Le reste de leur vie" de Jean-Paul Didierlaurent

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    D'un côté, Ambroise, jeune thanatopracteur, aime s'occuper aussi bien de sa grand-mère vivante Beth, que des morts à qui il redonne une certaine beauté. Et de l'autre côté, Manelle, jeune aide à domicile qui vogue au grès des clients plus ou moins faciles, mais qui reste fidèle à son client préféré Samuel, un petit vieux de quatre vingt deux ans.
    Ces deux drôles de couples, que rien ne prédestiné à se rencontrer, vont partir en road trip ... direction la Suisse !

    J'ai lu ce livre dans le cadre du travail et je dois dire que sans cela, pas sûre que je me sois arrêté dessus. Pourtant, j'ai toujours le précédent roman de l'auteur (Le liseur de 6h27) qui m'attend dans ma PAL et dont j'ai entendu beaucoup de bien !

    Autant vous le dire tout de suite : j'ai adoré !

    J'ai aimé faire la connaissance de ces quatre personnages au caractère propre à chacun. Même si Ambroise et Manelle sont les personnages principaux, je dois dire qu'ils m'ont tous charmés du début à la fin. Ambroise qui s'occupe si bien des morts, Beth avec ses tests de kouign-amann, Manelle qui a l'art de s'adapter à certains clients particulièrement pénible et Samuel qu'on a envie de connaitre même si au final il ne ressort que très peu dans l'histoire.

    L'auteur parvient très rapidement à emporter le lecteur dans son récit. On se laisse bercer les yeux fermés vers un dénouement tout autre que ce qu'on s'était imaginé.

    Le style est agréable, les chapitres assez courts et finalement on referme le livre sans avoir vu le temps passé. Idéal pour un voyage en train par exemple, à condition de ne pas louper son arrêt ! ;)

    Bref, je vous invite à découvrir ce deuxième roman que je qualifierai presque de roman feel-good !

    Petite citation pour la route : "Profitez, mes tourtereaux. Oh oui, profitez. L'amour c'est comme les bonbons, c'est pas en les regardant qu'on les apprécie, répliqua-t-elle en ponctuant sa phrase d'un clin d'oeil appuyé à l'adresse du jeune couple."

  • "In utero" de Julien Blanc-Gras

     

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    Julien Blanc-Gras est un écrivain globe-trotter. Il aime voyager aux quatre coins du monde, mais lorsque sa femme lui annonce qu'elle est enceinte, c'est un tout autre voyage qui s'offre à lui : celui de la paternité. A partir de ce moment, l'auteur va s'acharner à écrire un journal de grossesse d'un futur père où il pourra retranscrire ses émotions mais surtout les questions qui le taraudent.

    Julien Blanc-Gras, je le connais par sa chronique dans le magazine Aller/Retour. Alors quand on me propose de découvrir son dernier roman, je saute sur l'occasion et je crois que j'ai bien fait !

    Le fait de découvrir le monde de la grossesse d'un point de vue masculin, à savoir celui d'un futur père, m'a tout de suite intéressée. C'est rare de donner la parole aux hommes sur ce genre de sujet et l'auteur le fait remarquer à plusieurs reprises dans ce livre.

    C'est écrit à la manière d'un journal, mais sans date, ni lieu. L'auteur nous fait partager la grossesse de sa femme, du début à la fin, mais il s'attarde néanmoins beaucoup plus sur son ressenti, ses questionnements et ses émotions.

    J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, sa manière bien particulière de nous retranscrire cette période importante dans la vie d'une femme, mais aussi dans celle d'un homme. Son ton parfois piquant et quelques fois cynique m'a un peu rappelé le style de Beigbeder ou celui de Nicolas Rey (la dose sex&drugs en moins...). J'ai souri à plusieurs reprises et je n'ai pas pu m'empêcher de relever plusieurs citations.J'ai même dû me forcer à morceler ma lecture en plusieurs fois, histoire qu'il me dure encore un peu plus longtemps. Il faut dire qu'il n'est pas très épais : 190 pages.

    J'ai réellement accroché au style de l'auteur et je prendrais un réel plaisir à découvrir ses précédents romans.

    Je remercie Babelio ou les éditions Au Diable Vauvert.

    Petites citations pour la route : "La vie est un trésor, mais personne n'échappe au deuil, à la maladie, à la tristesse et à la table basse qui se cogne contre le petit orteil au réveil."

    "Si avoir un enfant constitue le plus grand des bonheurs, c'est aussi s'exposer au plus grand des malheurs."

  • "Ferrailleurs des mers" de Paolo Bacigalupi

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    Fin du 21e siècle. Pour survivre aux Etats-Unis, il faut être ferrailleurs. C'est le cas du jeune Nailer qui fouille les épaves de vieux pétroliers afin de trouver divers métaux, pour ensuite les revendre et continuer à vivre malgré tout dans la misère. Lors d'une tempête, Nailer et son amie Pima, découvrent un superbe voilier. A l'intérieur une jeune fille riche blessée. Le choix s'offre à lui, l'aider ou la dépouiller ? L'argent ou l'aventure ?

    Je dois avouer que j'ai lu ce bouquin avant tout pour le boulot. L'histoire en elle-même ne m'intéressait pas vraiment et j'y suis allée un peu à reculon...

    Le décor est assez dur à se représenter. Il faut imaginer les Etats-Unis autrement de l'image que nous avons aujourd'hui. Il faut y voir des villes englouties sous les eaux, des bidonvilles près des plages. On a l'impression de ne pas être dans le futur mais plutôt d'avoir régressé dans le temps. Malgré tout, le fait d'avoir des riches d'un côté et des pauvres de l'autre est malheureusement toujours d'actualité dans ce roman.

    Une grand part de ce livre se situe d'ailleurs du côté de Nailer. Un jeune garçon qui travaille dur, qui vit dans une pauvre cabane de bois, avec un père alcoolique et drogué qui aime frapper son fils régulièrement. On prend vite en pitié Nailer et on admire son courage dans ces choix.

    Malgré tout, je n'ai pas réussi à accrocher plus que ça aux personnages. Je n'arrivais pas à me représenter ce monde là. Je crois ne pas être le bon public pour ce livre, qui fut pourtant pas mal primé !

    A savoir, qu'il y a une suite de prévue (bien que ce roman peut se terminer ainsi) pour novembre 2013 et que le livre portera le nom de "Cités englouties" !

  • "L'amour est déclaré" de Nicolas Rey

     

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    Nicolas Rey, écrivain qui s'est peu à peu assagi, rencontre la réalisatrice Maud et tombe amoureux alors qu'il n'y croyait plus...

    Nicolas Rey nous livre un court roman fait de très courts chapitres d'à peu près une page recto-verso, voire deux pages grand maximum.
    Le début commence fort : son éditrice Clara lui demande un livre, là maintenant, tout de suite ! Rappelons que l'auteur a arrêté les drogues et est donc devenu plus sage, n'ayant alors pas forcément grand chose à raconter, donc à écrire... C'est sans compter sa rencontre avec Maud, une réalisatrice et une femme hors du commun, avec qui il passera d'agréables moments... jusqu'à tomber amoureux !
    Entre temps, nous avons le droit à quelques conseils de vie, de l'auteur pour son jeune fils Hippolyte et aussi à la vie loufoque de son agent Yves Kleber, personnage récurent dans les livres de Nicolas Rey.

    Les passages avec l'éditrice m'ont un peu dérangé dans le sens où on comprends que ce livre a été écrit par obligation et non par envie... Je trouve que ça refroidit un peu le lecteur ...
    Malgré le titre accrocheur et mielleux, ne vous attendais pas à une belle histoire d'amour romanesque et nian nian à souhait... bien au contraire ! Sinon vous risquez d'être déçu...  ^^


    Ce que j'aime avec Nicolas Rey, c'est son ton incisif et grinçant, ainsi que sa façon bien spéciale d'utiliser l'ironie. On y retrouve certes un peu de Frédéric Beigbeder, même s'ils ne sont pas forcément comparables.
    J'ai aussi beaucoup aimé le passage de la non déclaration d'amour entre Nicolas et Maud (p. 50-51).

    J'avais déjà lu "Un léger passage à vide" de cet auteur et je remarque que même s'il s'est "rangé", Nicolas Rey garde la même continuité éditoriale !

    Enfin je remercie Babelio et les éditions Au diable Vauvert pour avoir eu envie de redécouvrir cet auteur, ainsi que pour l'envoi de ce livre !

    Petites citations pour la route : "Depuis le départ, la vie est un grand trucage. Et si le trucage est bien fait, après tout, pourquoi pas."

    "Dans la vie, les choses se terminent toujours mal.
    Dans un livre, pas forcément." (Ma citation préférée du moment ^^)