Quelle vie meilleure souhaite donc Artus? Celle qu'il mène depuis vingt ans est déjà si riche ! Ecrivain au faîte de sa carrière, propriétaire prospère d'un vaste domaine au coeur des oliviers qu'il exploite auc côtés de Claire, maîtresse enflammée autant qu'assistante de haut vol. Rien à priori. Sauf l'appel ancestral de la mer.
Et Claire, que désire-t-elle de plus qu'être la compagne aimée d'un homme de lettres célèbres? Rien non plus. Sauf que...
Le roman est construit en deux parties : la première partie concerne Artus tandis que la deuxième se focalise sur le personnage de Claire. A savoir le roman se découpe aussi en plusieurs morceaux : des chapitres aux pages blanches réservés aux narrateurs (tantôt Artus, tantôt Claire) et des chapitres aux pages grises qui concernent un des personnages (je laisse un peu de suspense en vous disant pas de qui il s'agit...). J'ai beaucoup aimé ce principe de pages colorées, au début on se pose des questions et petit à petit, tout cela prend sens !
Concernant les personnages, j'ai tout de suite pris en grippe Artus. Il s'agit d'un homme de lettre qui pourtant n'a pas écrit lui même ses romans, qui croit que tout lui est dû, que ce soit pour sa célèbrité, son domaine, sa fortune et bien sûr l'amour de Claire. J'ai beaucoup plus apprécié Claire, qui dès le début paraît calme, soumise bien qu'un peu mystérieuse. J'ai aimé voir l'évolution de ce personnage, on passe du calme à la tempête. On l'a comprend, même si vers la fin, quelques unes de ses décisions sont poussées à l'extrême, menant au fur et à mesure vers la folie...
L'histoire en elle même est bien trouvée. J'aime les histoires qui parlent du milieu littéraire et là on est servi : le prix goncourt, les maisons d'éditions, le premier manuscrit, l'académie française..., bref on nage dedans ! Le deuxième décor, qui donne sens au titre du livre, c'est le domaine que possède Artus : une oliveraie. Les personnages s'y promènent, participent à la gestion du domaine, et le lecteur s'y balade au fil des pages !
La 4e de couverture nous promet du suspense, de la vengeance et des secrets ! Pour moi, le pari est tenu même si quelques lecteurs pourront y trouver quelques longeurs...
Enfin la couverture est vraiment magnifique et correspond assez bien à l'histoire en général !
Je remercie d'ailleurs "Les Agents Littéraires" pour ce principe très chouette, ainsi que l'auteure Monique Le Dantec et les éditions Morrigane pour l'envoi de ce livre !
Petite citation pour la route : "Elle savait qu'elle devrait affronter le passé pour définitivement l'exorciser, que le simple fait de l'écrire ne suffirait plus maintenant."
Roman Adulte - Page 116
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"Le silence des Oliviers" de Monique Le Dantec
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"Contes de la fée verte" de Poppy Z Brite
12 nouvelles fantastiques écrites par un femme : Poppy Z Brite ! On y retrouve aussi une préface écrite par Dan Simmons qui encourage la lecture des nouvelles mais aussi l'ensemble des oeuvres de Poppy Z Brite ! Toutes ces nouvelles ont été publié dans le magazine "The Horror Show" de 1985 à 1992.
Si vous le lisez (et j'espère que ce sera le cas ^^) vous y trouverez des anges "décollés" à la naissance... un homme amoureux transi qui se retrouve enfermé dans une cage de cirque... des profanateurs de tombes... un chanteur capable de tuer grâce à son don ... des morts-vivants ... un fantôme qui fera tout pour que sa dulciné la rejoigne... ect ...
Hummm ça donne envie n'est ce pas ? ^^
Les nouvelles sont courtes et très différentes les une des autres. Elles font appel aux 5 sens du lecteur, c'est ce que j'ai apprécié.
ça faisait très longtemps que je ne mettais pas plongé dans un peu de fantastique, donc un recueil de nouvelles me paraissaient très bien ! Je ne suis pas déçue, même si je n'ai pas forcément compris la nouvelle s'intitulant "Disparu" (avis à ceux ou celles qui l'auraient lu ...)
J'ai aussi été attiré par la couverture que je trouve vraiment superbe.Un bon moment de frisson que je ne regrette pas ;)
Petite citation pour la route :"Il ne disait pas un mot, mais il me semblait entendre ses cris, montant en spirales éternelles et silencieuses, résonnant dans toutes les pièces."
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"Sans nouvelles de Gurb" d'Eduardo Mendoza
Le narrateur est un extraterrestre (et non un pauvre petit martien...) en mission sur Terre avec son coéquipier Gurb. Afin d'étudier l'espèce humaine, Gurb est envoyé en repérage sous la forme de Madonna. Mais ce dernier disparait, le 2e extraterrestre part donc à sa recherche...
Ce livre est écrit sous forme de journal de bord par le 2e extraterrestre. On y retrouve de l'humour, du burlesque, du décalé... bref vous l'aurez compris, ça part dans tous les sens ! Eduardo Mendoza profite de ce ton léger et drôle pour critiquer la société actuelle (enfin surtout Barcelone dans les années 90...). Donc à moins d'être espagnol ou d'y voyager souvent, le lecteur peut se sentir un peu perdu à certaines anecdotes et remarques.
Personnellement, je l'ai lu le mois dernier et je ne me souviens pas de grand chose... En même temps, il est très court (à peine 125 pages) donc on passe vite son chemin...Petite citation pour la route : "Apparemment, les êtres humains se divisent, entre autres catégories, en riches et en pauvres. C'est la division à laquelle ils accordent une grande importance, sans que l'on sache pourquoi. La différence fondamentale entre les riches et les pauvres paraît être la suivante : les riches, où qu'ils aillent, ne payent pas et peuvent acheter et consommer tout ce qui leur plaît. En revanche, les pauvres payent même pour suer."
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"Quelque chose en lui de Bartleby" de Philippe Delerm
Arnold Spitzweg est un homme seul, travaillant à la poste, plutôt simple. Par dessus tout, Arnold aime la routine et les petites choses de la vie, le quotidien quoi ... Amené à la technologie par son travail, il décide un jour, d'ouvrir un blog (www.antiaction.com) pour justement décrire ces petits moments magiques de la vie de tous les jours. Arnold ne s'attendait pas à ce que son blog suscite l'intérêt de plusieurs personnes et des médias...
Philippe Delerm nous plonge dans un roman où il ne se passe pas grand chose... C'est un peu le but, il faut savoir se déconnecter du monde actuel où le temps et la compétition sont de mises, pour au contraire, prendre le temps de s'émerveiller de notre quotidien...
Il s'agit d'un court roman qui je pense ne plaira pas à tout le monde. De mon côté, j'ai passé un agréable moment... mais sans plus ! J'ai noté quelques citations et pris plaisir à cette lecture. Cependant, les moments magiques d'Arnold ne sont pas forcément les mêmes que les miens.
J'ai retenu la question du battage médiatique, le besoin de plus en plus fort de s'exprimer, de communiquer et de se faire voir... et aussi le contraire que l'on retrouve au Japon et leur unique manière de pensée.Je ne le recommande pas au lecteur qui ont besoin d'action... ;)
Petites citations pour la route : "En fait, il s'en rend compte en épluchant ses patates, Arnold ne réfléchit jamais à son propre sujet. Il traverse les jours, à la surface. Il voudrait qu'on l'oublie, devenir transparent. Il voudrait s'oublier lui-même, traverser le temps et l'espace sans rien changer, sans déranger personne."
"Monsieur Spitzweg se garda bien dans un premier temps d'évoquer sa seule motivation réelle. Elle portait l'étrange nom de blog. La première fois qu'il entendit ce mot, Arnold haussa les épaules. Cela sonnait comme une espèce de borborygme scandinave, moitié blizzard et moitié grog."
"Dans la découverte de ces épanchements, parfois bien embarrassants, Monsieur Spitzweg étaya le désir qui naissait en lui d'un blog léger, baladeur, à la surface des choses, sans philosophie ni morale -celui qu'il eût aimé lire, assurément."
"J'aime être seul, c'est vrai. J'aime surtout pouvoir accueillir les choses. Devenir les choses." -
"Les larmes de Tarzan" de Katarina Mazetti
Mariana est une mère célibataire qui a du mal à s'en sortir financièrement. Un jour, elle tombe (c'est le cas de le dire ! ) sur Janne, un mec riche un peu paumé dans la vie. Il l'a surnomme Tarzan ! Le hasard les fait se rencontrer plusieurs fois, ils apprennent à se connaître, malgré leur milieu et leur train de vie radicalement différent !
Janne se montre de plus en plus attentionné envers cette petite famille et tombe de plus en plus amoureux de Mariana. Celle-ci semble un peu perdue côté sentiment, et le retour de Micke, le père des enfants ne semblent pas arranger les choses ...Conseillé par une collègue, j'ai vraiment adoré ! J'ai passé un bon moment aux côté de Janne, de Mariana, des enfants et de leurs petites vies ! C'est réellement un petit coup de coeur, un livre qui fait du bien au coeur et à la tête !
Il m'a beaucoup fait pensé au livre du même auteur "Le mec de la tombe d'à côté". On y retrouve les différences très marquées entre les deux personnages principaux et on ne déroge pas à la règle d'une histoire d'amour originale !
Les chapitres sont assez courts donc facile à lire dans le métro pendant 5 minutes ;)
Ah et puis la couverture : qu'est ce qu'elle est jolie ! J'adore !Je le recommande surtout à l'approche de l'été :)
Petites citations pour la route : "Tout est devenu à la fois beaucoup plus facile et beaucoup plus difficile."
" - Et d'ailleurs, j'ai de l'amour assez pour deux.
- Eh oui, c'est ça justement.""Tu sais, là-dehors, c'est carrément la jungle."
"Ce serait si facile de me laisser couler dans tout ça. Poser le fardeau et me reposer un moment. Dix ans environ, pourquoi pas ? Profiter d'un bon revenu, d'une relation sexuelle stimulante, d'une sécurité pour les enfants. D'un adulte à qui on peut crier "Coucou c'est moi !" quand on rentre du boulot. Avec qui on peut marmonner au dessus d'une tasse de thé tard le soir en semaine. Feuilleter des catalogues de voyage en vue des vacances."