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Roman Adulte - Page 55

  • "La vie rêvée des autres" d'Agnès Bihl

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    Delphine et Magali, les deux petites filles de Madeleine, décident de la placer en maison de retraite. Ce n'est pas du goût de Madeleine, ni de ses deux comparses Ferdinand et Jacky. D'ailleurs avec l'aide de Fatoumata, une employée de la maison de retraite, les deux papys vont tout faire pour la kidnapper !

    La chanteuse Agnès Bihl sort son premier roman "La vie rêvée des autres" ! Le résumé m'a tout de suite attiré et je dois dire que j'ai complètement adhéré à cette histoire d'évasion !

    L'auteur donne autant d'importance aux personnages secondaires qu'aux personnages principaux. J'ai aimé faire la connaissance de Madeleine, Jacky, Ferdinand, Magali, Delphine et Fatoumata. Ils sont tous différents et se complètent pourtant si bien !
    Le duo Jacky et Ferdinand m'ont bien fait rire par moment. J'ai aimé le caractère particulier de Madeleine et les différences qui existent entre les deux sœurs Delphine et Magali.

    Concernant le style de l'auteur, ce livre se lit très bien. J'ai particulièrement aimé les digressions de l'auteur (que ce soit directement dans le récit ou en bas de page) c'est ce qui fait vivre l'histoire car on sent qu'elle s'y implique totalement.

    Bien évidemment, l'univers des maisons de retraite y est dénoncé notamment les mauvais traitements (horribles...). L'auteur parle également de la vie et du temps qui passe. Toutes les générations y sont représentés : les vieux avec Madeleine, Jacky et Ferdinand, les adultes trentenaires avec Magali, Delphine et Fatoumata et enfin les enfants avec Franklin, le fils de Fatoumata.

    Certaines scènes m'ont bien fait rire, notamment le rendez-vous de Jacky dès le premier chapitre et d'autres m'ont révolté comme la relation entre Jean Christophe et Delphine. Vous l'aurez compris, l'auteur arrive à nous faire passer du sourire, à la révolte ou encore à quelques petits moments de nostalgie.

    Bref, un livre contemporain à découvrir !

    Je remercie les éditions Don Quichotte !

  • "La ferme" de Tom Rob Smith

     

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    Alors que ses parents habitent dans une ferme au fin fond de la Suède, Daniel, à Londres, reçoit un coup de fil de son père lui disant que sa mère est malade et qu'il a dû la faire interner à l'hôpital. Puis peu de temps près, sa mère l'appelle pour lui dire qu'elle arrive à Londres et qu'elle doit lui raconter des choses urgentes. Qui croire ? Daniel n'a plus le choix, il doit écouter les deux version pour se faire sa propre idée...

    Quand j'ai lu le résumé de ce roman, j'ai tout de suite été accroché par l'aspect psychologique de ce polar. En effet, il y a de quoi être surpris, lorsque le père affirme que sa femme déraille et la mère qui croit à un complot organisé par son propre mari. Au milieu de tout ça, Daniel va devoir démêler le vrai du faux !

    Dès le début, l'auteur sait nous faire patienter et nous mettre en haleine. Le début est posé par le père, la mère et le fils. Puis vient enfin l'histoire, racontée par la mère. L'auteur nous laisse mariner plus d'une fois dans notre jus grâce à des chapitres courts et notamment plusieurs interruptions volontaires. Le suspense s'insinue et le lecteur s'interroge à plusieurs reprises ! Tout est alors fait pour vous donne envie de tourner les pages et de vous faire votre propre idée sur la véracité ou non des propos relatées par Tilde, la mère de Daniel.

    J'ai aimé l'idée de partir d'un fait réel, puisque l'auteur nous explique à la fin la base du roman. Il nous apprend alors que c'est une histoire de famille, puisque effectivement, un jour, il reçu vraiment un appel de son père pour le prévenir que sa mère était malade... Forcément, ça nous interpelle encore plus vu que cela touche directement l'auteur.

    Néanmoins, comme on pourrait s'y attendre, j'ai été un peu déçu de la fin. Quelques détails finaux ne m'ont pas paru assez convaincants pour y croire jusqu'au bout... Mais dans l'ensemble, cela reste un bon roman psychologique !

  • "Xénia" de Gérard Mordillat

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    Xénia, 23 ans, vit avec son petit bébé Ryan. Elle vient de se faire larguer par Jipé, le père de Ryan. Elle enchaine les heures de ménages, jusqu'au jour où elle se fait virer pour avoir amené son bébé sur son lieu de travail. Juste avant ça, elle rencontre Gauvain, le patron de la banque dans laquelle elle fait le ménage. Petit à petit, ils entretiennent une liaison. Xénia ne vit pas une vie facile et pour joindre les deux bouts, elle se fait souvent aidée par Blandine, sa voisine, qui travaille à l'hypermarché en tant que caissière.

    L'histoire de Xénia, c'est l'histoire de beaucoup de français d'aujourd'hui qui galèrent dans la vie : il faut gérer son boulot, ses enfants, son couple, l'argent, ... bref le quotidien.

    Gérard Mordillat aborde plein de thèmes différents : le travail du dimanche (l'hypermarché où Blandine travaille envisage de faire travailler les employés le dimanche), les conditions de travail, la pression, le burn-out, le suicide, le racisme noir/blanc, les différences riches/pauvres, les licenciements,... Des thèmes sociaux importants et qui font malheureusement partis de notre société actuelle. Du coup, lire ce livre c'est une autre manière de prendre conscience des problèmes de notre société. Une véritable prise de conscience !

    On s'attache assez vite aux personnages, notamment ceux de Xénia et Blandine. Je n'ai pas toujours été d'accord avec certains de leurs choix ou certaines de leurs décisions, mais cela ne m'a pas empêché de les trouver hyper fortes et courageuses, faces aux galères du quotidien !

    J'ai beaucoup aimé l'écriture de Gérard Mordillat. On a envie d'en savoir plus, on tourne les pages happé par les galères de Xénia, Blandine et les autres. Alors certes, les thèmes abordés ne sont pas des plus joyeux, mais je vous assure que le style de l'auteur nous convainc plus d'une fois de continuer sa lecture et surtout de l'apprécier !

    Bref, un roman social contemporain qui m'a beaucoup plu !

    Petites citations pour la route : "Tout bout dans sa tête, les prix qui augmentent sans cesse, les salaires qui baissent, les patrons qui ne les considèrent plus comme des êtres humains mais comme "variables d'ajustements", les racistes qui paradent à la télé, la solitude qui gangrène tout et tout le monde...
    Une guerre qui ne dit pas son nom."

    "La vie se fait toute seule et se défait surtout. C'est une chute ou une élévation, en tout cas un mouvement qui ne s'arrête jamais et que la mort seule peut interrompre."

  • "Je n'ai pas toujours été un vieux con" d'Alexandre Feraga

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    Léon Pannec, 73 ans, se retrouve à la maison de repos "Les Primevères" suite à l'incendie de son appartement. Il nous relate sa vie : son enfance (l'impression d'avoir déçu son père, la fameuse médaille de guerre de son grand père, la trahison de sa mère,...) puis son avenir de bandit (sa montée dans le monde des hors la loi, ses années de prison,...) et enfin le quotidien à la maison de retraite (ses amis Jack et Roger, les délires de Mme Camus,...).

    Avec une couverture et un titre pareil, on ne peut que se demander ce que ce livre va nous réserver. J'aime beaucoup la tête du petit vieux avec son casque et le titre qui interpelle et pas qu'un peu ! ;)

    Vous l'aurez compris, ce Léon Pannec est un sacré personnage. Il en a vécu des choses et nous les raconte par écrit ! Le ton est noir et parfois cynique, tout comme le personnage principal.

    Bien évidemment, l'auteur insiste sur l'univers des maisons de retraite. Les stéréotypes sont de mises notamment concernant le personnel, les autres habitants et l'impression d'être dans un hôpital.

    Les chapitres s'alternent en fonction de la période dont nous parle Léon : le passé avec les souvenirs puis retour au présent dans la maison de retraite.

    Concernant l'auteur, il s'agit d'un jeune trentenaire qui a parfaitement réussit à se mettre dans la peau d'un petit vieux au caractère bien particulier. De plus, il s'agit de son premier roman !

    Je dois dire que même si j'ai passé un bon moment avec Léon, je ne suis pas sûre de le garder en mémoire bien longtemps ! Dommage ...

  • "Constellation" d'Adrien Bosc

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    Le 28 octobre 1949, l'avion Constellation s'écrase dans l'archipel des Açores. A son bord, 37 passagers dont le célèbre boxeur et amant d'Edith Piad, Marcel Cerdan. Il n'y aura aucun survivant. L'auteur s'intéresse aux membres de l'équipage, aux passagers et aux possibles causes du crash.

    J'avais repéré ce livre lors de la rentrée littéraire, j'avais donc hâte de m'intéresser un peu plus à cette histoire qui remonte maintenant à pas mal d'années.

    J'ai aimé le fait que l'auteur s'intéresse à chaque personne présent sur le vol. Bien évidemment il parle de Marcel Cerdan, également de la violoniste Ginette Neveu, mais il prend le temps de dresser le portrait de chaque passager et membre de l'équipage. C'est un bel hommage aux victimes.

    On sent donc qu'il y a un véritable travail de recherche et qu'il maitrise son sujet. Malgré tout le style un peu trop journalistique ne m'a pas permis de rentrer totalement dans le récit. Les chapitres courts renforcent cette impression. De plus, l'auteur s'autorise quelques digressions, il s'éloigne donc du récit et part parfois un peu trop loin. Je dois dire que j'ai eu envie de sauter quelques paragraphes, qui n'avaient pour moi, pas lieu d'être. Malgré tout, l'idée de base reste originale.

    Néanmoins le livre est assez court (moins de 200 pages), se lit relativement bien et vite.