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  • "Le train des Orphelins Tome 1 : Jim" de Philippe Charlot et Xavier Fourquemin

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    En 1920, à New York, le train des Orphelins est prêts à partir vers l'ouest des Etats-Unis. Jim, Joey et leur soeur Anna, dont le père ne peut plus s'occuper d'eux, les laisse monter à bord du train. Pendant tout le trajet, ils ne pensent qu'à s'enfuir...

    Tout d'abord un peu d'histoire ! De 1854 à 1929, près de 250 000 enfants orphelins ou sans parents fiables furent envoyés vers l'ouest. Le programme appelé "Children Aid Society" prévoit de diminuer le nombre d'enfants placés en orphelinat à New York en les emmenant vers l'ouest du pays dans de nouvelles familles. Ce programme imposait aux enfants placés de couper tout liens avec leur histoire passée...

    En lisant cette BD, j'ai découvert un petit bout d'histoire qui m'était alors complètement inconnu ! Je n'arrive pas à croire que pendant 75 ans, des enfants ont été trimballé d'un coin à un autre des Etats-Unis comme une vulgaire exploitation de bétail ! Alors certes, le bon côté de donner une nouvelle famille à des orphelins peut paraître charitable, mais dans cette BD on s'aperçoit très vite que les enfants ne sont considérés que comme une main d'oeuvre bon marché. Lors des arrêts dans les grandes villes, les enfants sont au regard de tous sur une place/un théâtre ou une église et les gens peuvent les reluquer, les toucher et vérifier leur hygiène avant de choisir si oui ou non ils en veulent un... une véritable foire aux bestiaux !

    Le fait de couper le lien avec leur passé a généré des miliers d'adultes sans repères et sans origine. Les familles d'accueil leur donné carrément le prénom qu'ils voulaient ! Les informations et ce pan de l'histoire restent malgré tout peu connu et cette BD a le mérite d'en faire découvrir les principaux aspects.

    A la fin de la BD, le lecteur a la chance d'avoir quelques feuillets explicatifs avec des photos et des données sur ce thème.

    Concernant la BD en elle même, les illustrations sont attractives et les couleurs bien employées. Il y a cependant un flash back entre les années 1920 et 1980, du coup ce n'est pas toujours évident de se situer dans le temps. J'ai hâte de savoir la suite et de connaître ce qui s'est passé pour Jim, Joey et Anna !

    Bref, une BD qui m'a surpris et appris de nouvelles choses, je ne peux qu'approuver et conseiller !

  • "La femme et l'ours" de Philippe Jaenada

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    Après avoir entendu la légende de la femme et de l'ours et suite à une dispute avec sa femme, l'écrivain Bix Sabaniego décide de tout plaquer, se saoule et part dans une étrange quête personnelle...

    Que dire de ce roman ? Hum... je sens que cette chronique ne va pas être facile !

    C'est un roman étrange, autant pour le personnage principal, que pour l'histoire en elle même ! Tout d'abord, le narrateur est un personnage antipathique, qui délaisse sa famille, préfère picoler et ne fais pas grand chose de sa vie... bref j'ai eu beaucoup de mal avec lui !

    Ensuite je suis assez contente de moi d'avoir réussi à aller jusqu'au bout du roman ! C'est dur de dire cela mais en ce qui concerne ce livre, je pense que soit on adhère complètement, soit on passe totalement à côté comme moi ! C'est dommage car on sent que l'auteur a dû faire un travail fou pour associer la vie de ce personnage à celui de la légende qui apparait au début du livre.

    Cependant pour moi, ça reste un peu trop ciblé sur le sexe, sur l'alcool et le style cru mêlé d'injures... En résumé pas trop mon genre d'écriture !
    J'ai aussi eu du mal avec la fin... Bix s'en sort un peu trop bien à mon goût ...

    Ce livre faisait partie de la sélection du prix Confidentielles dont je suis une des jurés et cela explique la raison de cette lecture ! Pourtant le résumé écrit en 4e de couv par l'éditeur donnait très envie et promettait pas mal d'humour... je n'ai malheureusement pas retrouvé ce qui était promis !

    J'ai tout de même réussi à trouver une citation qui m'a plu ! Comme quoi, tout n'est pas perdu ^^

    Petite citation pour la route : "J'avais cru réagir, me propulser énergiquement hors de mes rails pour trouver mieux, alors que ce n'était en réalité qu'une brève mise hors du monde, de mon monde, qu'une fuite stérile et vaine, dont le seul but du moins était d'atteindre un précipice."

     

    Prix Confidentielles : 13/14

    (Le 14e livre de la sélection est "Et puis, Paulette" de Barbara Constantine, lu avant d'avoir la réception des livres pour le prix, retrouvez ici ma chronique !)

  • "Le second souffle suivi du Diable Gardien" de Philippe Pozzo di Borgo

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    Pas besoin de faire un résumé ici puisque l'histoire de Philippe Pozzo di Borgo, aujourd'hui tout le monde l'a connaît (à moins d'être un extraterrestre...) !
    Pour une fois, j'ai d'abord vu le film qui s'est inspiré de ce livre, je parle bien sûr du film Intouchables avec l'excellent François Cluzet et Omar Sy. Un film qui reprend quelques anecdotes du livre mais qui n'est pas a proprement parlé une adaptation, mais bien une inspiration.

    Dans "Le second souffle", l'auteur nous parle beaucoup de sa femme Béatrice, il lui rend d'ailleurs un très bel hommage à travers ce livre. Sa femme qui a vécu la maladie et lui le handicap.
    Il rend aussi hommage aux différentes personnes qui l'entourent ou qui l'ont entourés au bon moment.
    Il nous livre ses souvenirs de la vie avant son handicap en comparant parfois à sa condition d'aujourd'hui. Il nous expose son ressenti, ses douleurs, les allers/retours à l'hôpital...
    La fin de cette première partie me paraît triste mais largement compréhensible...

    Vient ensuite la deuxième partie de ce livre, intitulé "Diable Gardien", qui compose la nouvelle édition. C'est cette partie qui a inspiré la majeure partie du film. Il s'agit ici pour l'auteur de parler un peu plus de son quotidien avec son aide de vie en la personne d'Abdel. Enfin, il nous raconte aussi sa vie nouvelle au Maroc et sa rencontre avec sa femme actuelle Khadija !

    Un témoignage très bien écrit, qui se lit très vite et qui permet d'en apprendre un peu plus sur Philippe Pozzo di Borgo et d'Abdel Sellou. C'est par plusieurs aspects différents du film et c'est pour cela que je ne regrette pas cette lecture !

    Enfin, il s'agit ici d'une lecture commune avec Laety ! Merci à toi de m'avoir poussé à sortir ce livre de ma PAL, je ne le regrette pas !
    Alors pour voir son avis c'est par ici !

    Et il s'agit aussi de ma première participation au "Handi-Challenge" d'Agnès du blog Douceur Littéraire !

     

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    Petites citations pour la route : "Je ne peux ni apprécier le passé, ni me projeter dans l'avenir. Tout est dans l'instant."

    "Je n'ai plus de passé, je n'ai pas d'avenir, je suis une douleur présente."

    "Elle voit la vie comme une comédie humaine ; je la perçois plutôt comme une tragédie." 

     

  • "Quelque chose en lui de Bartleby" de Philippe Delerm

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    Arnold Spitzweg est un homme seul, travaillant à la poste, plutôt simple. Par dessus tout, Arnold aime la routine et les petites choses de la vie, le quotidien quoi ... Amené à la technologie par son travail, il décide un jour, d'ouvrir un blog (www.antiaction.com) pour justement décrire ces petits moments magiques de la vie de tous les jours. Arnold ne s'attendait pas à ce que son blog suscite l'intérêt de plusieurs personnes et des médias...

    Philippe Delerm nous plonge dans un roman où il ne se passe pas grand chose... C'est un peu le but, il faut savoir se déconnecter du monde actuel où le temps et la compétition sont de mises, pour au contraire, prendre le temps de s'émerveiller de notre quotidien...
    Il s'agit d'un court roman qui je pense ne plaira pas à tout le monde. De mon côté, j'ai passé un agréable moment... mais sans plus ! J'ai noté quelques citations et pris plaisir à cette lecture. Cependant, les moments magiques d'Arnold ne sont pas forcément les mêmes que les miens.
    J'ai retenu la question du battage médiatique, le besoin de plus en plus fort de s'exprimer, de communiquer et de se faire voir... et aussi le contraire que l'on retrouve au Japon et leur unique manière de pensée.

    Je ne le recommande pas au lecteur qui ont besoin d'action... ;)

    Petites citations pour la route : "En fait, il s'en rend compte en épluchant ses patates, Arnold ne réfléchit jamais à son propre sujet. Il traverse les jours, à la surface. Il voudrait qu'on l'oublie, devenir transparent. Il voudrait s'oublier lui-même, traverser le temps et l'espace sans rien changer, sans déranger personne."

    "Monsieur Spitzweg se garda bien dans un premier temps d'évoquer sa seule motivation réelle. Elle portait l'étrange nom de blog. La première fois qu'il entendit ce mot, Arnold haussa les épaules. Cela sonnait comme une espèce de borborygme scandinave, moitié blizzard et moitié grog."

    "Dans la découverte de ces épanchements, parfois bien embarrassants, Monsieur Spitzweg étaya le désir qui naissait en lui d'un blog léger, baladeur, à la surface des choses, sans philosophie ni morale -celui qu'il eût aimé lire, assurément."

    "J'aime être seul, c'est vrai. J'aime surtout pouvoir accueillir les choses. Devenir les choses."