Suzanne se rend chez Serge et Lucie pour accorder leur piano. Le premier contact entre Suzanne et Serge ne se résume qu'à un croisement sur le pas de la porte. Plus tard, Serge revoit Suzanne en compagnie de sa femme Lucie dans un bar. Plus tard dans la nuit, il pensera à cette Suzanne et ira chez elle. Ils feront l'amour sans dire un mot et reprennent leur vie chacun de leur côté. Cela pourrait être une simple banale histoire d'adultère ou un nouvel amour, mais certaines relations apportent beaucoup plus que ce qu'elles veulent bien laisser paraitre...
Ce que j'admire chez Véronique Olmi c'est sa manière d'écrire. Son style est touchant et apporte beaucoup d'émotions à l'histoire. Je l'ai dit plus haut, ici on pourrait croire qu'il ne s'agit qu'une histoire de sexe, d'adultère... j'ai même cru à un moment qu'il s'agirait d'une belle histoire d'amour, limite cul cul la praline ... et puis non ! Ce que j'ai aimé, c'est que l'auteure nous raconte une histoire pas comme les autres et qui pourrait paraitre pour quelque chose de simple et de banal. C'est l'originalité de ce roman !
Même si les relations humaines sont fortement mises en avant ici, les secrets et les révélations font aussi leur entrée ! Alors certes, on parle d'amour, de désamour, d'infidélité, mais aussi de confidences, de secrets et d'enfance ! Des thèmes qui sont récurrents chez beaucoup d'auteurs mais qui se mêlent très bien dans ce livre.
Encore une fois, je ne peux m'empêcher de souligner le beauté du texte et la magnifique écriture de Véronique Olmi. J'ai déjà lu "Numéro six" mais il me tard de découvrir d'autres de ses romans !
Petites citations pour la route : "C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, elle aussi, que notre existence perde son harmonie et sa valeur."
"Il y a partour autour de lui des vérités qu'il ignore, des évidences qu'il ne soupçonne même pas, et des êtres prédestinés, à qui il n'a pas encore fait attention."
"La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c'est une délivrance ou une malédiction."
"C'est fou comme on s'habitue aux mensonges, la vie inventée devient une histoire acceptable, on raconte des 'bobards' comme tu dis, et à force notre véritable existence s'efface, on finit par être ce qu'on invente."
"Parfois, l'amour est partagé. Et on peut bâtir son propre monde. Parfois, l'amour, les mots même de l'amour, sont impossibles. Et la vie demeure cette traversée idiote , pleine d'horaires et de faux amis."
