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vigan

  • "Jours sans faim" de Delphine de Vigan

     

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    Laure est une jeune femme d'une maigreur extrême, proche de la mort car elle ne se nourrit plus. Une mère folle, un père haineux, une soeur qu'elle a l'impression d'abandonner, un homme qui la quitte... de nombreuses raisons peuvent expliquer son choix. Mais là n'est pas la question. Un jour, le docteur Brunel trouve les mots et décide de l'aider. Elle lui fait confiance et accepte de séjourner à l'hôpital...

    Dois-je encore signaler que Delphine de Vigan est une de mes auteures chouchous ? J'aime son style d'écriture, les thèmes variés qu'elle exploite et sa manière de mettre une partie d'elle même dans chacun de ses romans. Ici le thème difficile abordé est l'anorexie. Un sujet qui ne se traite pas à la légère et Delphine de Vigan le sait et le traite bien.

    Laure est la narratrice du roman. Elle nous raconte son quotidien à l'hôpital, la sonde, les heures de repas, les autres patients, les visites, la douleur , ... Certains passages ne sont pas facile et il n'est pas évident de se mettre à la place de Laure, d'essayer de la comprendre elle et ses choix...
    Le roman ne traite pas forcément des raisons qui l'ont amené à ce stade, mais ce livre traite bien du processus de guérison jusqu'à sa sortie.

    Ce livre est bien sûr bouleversant et assez dur emotionnellement. En à peine 125 pages, l'auteure réussit à nous toucher directement même si nous n'avons pas forcément de personnes touchées par ce drame dans notre entourage.
    Evidemment, j'ai pensé au livre "Petite" de Geneviève Brisac, lu au collège ou lycée (ma mémoire me fait déjà défaut...) mais ici Delphine de Vigan s'intéresse vraiment à la guérison et aux différentes étapes pour y parvenir !

    Bref, un petit livre qui se lit très vite mais qui ne peut que nous toucher émotionnellement !

    Petite citation pour la route : "La vie d'avant n'est qu'un souvenir anesthésié et la vie d'après se chuchote comme une promesse impossible."

  • "No et moi" de Delphine de Vigan

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    Lou Bertignac, jeune ado surdouée, rencontre Nolween, alias No, une jeune femme SDF. Pour son exposé sur les femmes sans-abris, Lou interview à plusieurs reprises No qui lui explique alors le froid, la peur, l'errance, la violence,... tout ça avec réserve et timidité. Après l'interview, No s'éloigne et se cache de Lou, mais celle ci la retrouve et lui propose son aide pour s'en sortir...

    C'est l'histoire d'une rencontre pas comme les autres, d'un apprivoisement (comme dans la Petit Prince dont l'auteur fait référence) entre deux personnes totalement différentes.

    C'est toujours aussi bien écrit, on retrouve la plume de Delphine de Vigan, une de mes auteures chouchoutes ... Des chapitres courts qui nous font tourner les pages à une vitesse folle.
    On a là, un thème fragile et dur abordé avec facilité, notamment grâce au personnage d'ado de Lou, qui est la narratrice du livre.
    On ressort forcément secouée de cette lecture, on se souvient que, oui c'est la triste réalité, que sortir de l'enfer de la rue n'est pas chose facile, que le système est vraiment mal foutu et qu'on est limite impuissant face à cela... J'admire le courage de Lou d'avoir réussi à approcher No et d'avoir essayé de l'aider du mieux qu'elle a pu. J'admire la force de No d'avoir tenté de se relever et de ne pas avoir entrainer Lou dans sa chute...

    Je n'ai pas vu le film donc je ne peux pas comparer, mais le livre m'a vraiment donné envie de le regarder, juste pour comparer !

    Bref, j'ai passé un bon moment avec No et Lou, et cela m'a forcément donner envie de continuer ma découverte des romans de Delphine de Vigan. J'ai déjà lu "Les heures souterraines" (gros coup de coeur pour moi ^^) et "Rien ne s'oppose à la nuit" et je suis très tentée par "Un jour sans faim" (qui finira surement dans ma PAL un jour ou l'autre) !


    Petites citations pour la route : "Dans la vie, il y a un truc qui est gênant, un truc contre lequel on ne peut rien : il est impossible d'arrêter de penser."

    "Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est tout déchiré."

  • "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan

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    L'auteure, Delphine de Vigan, décide d'écrire sur sa mère Lucile, morte dans son lit, il y a un peu plus de 12 ans. Elle y parvient grâce aux lettres, photos et interviews de son père et de ses oncles et tantes. Elle est aussi consciente en tant qu'écrivain, qu'il ne s'agit pas d'un thème nouveau dans la littérature et que plusieurs écrivains s'y sont risqués avant elle.
    Delphine de Vigan nous explique aussi grâce à quelques chapitres par ci par là, comment elle a écrit ce livre, comment elle y est parvenu, les différentes étapes, ses propres doutes et questionnements. Et c'est bien normal vu le lot de tragédies et de drames qu'il y a eu dans cette famille : accident mortel, inceste (?), folie, alcool et drogues, ...

    J'avais beaucoup aimé "Les heures souterraines" de cette auteure, j'avais donc hâte de découvrir son nouveau livre. Delphine de Vigan a une belle écriture et une façon d'écrire assez touchante et émouvante.
    On y retrouve toujours un peu d'elle (même si là elle parle essentiellement de sa mère) ce qui évoque une touche d'authenticité et que j'apprécie beaucoup.
    Cette lecture fait forcément réfléchir, j'ai d'ailleurs plein de fois penser à ma relation avec ma mère et ma famille en général. Je me suis même dis que cela ne devait vraiment pas être facile pour elle de livrer une histoire aussi personnelle, publique. Alors chapeau ! 
    Un roman intimiste qui mérite largement ses prix (Prix Fnac et Prix France Télévision, si je ne me trompe pas !).

    Petites citations pour la route : "Je perçois chaque jour qui passe combien il m'est difficile d'écrire ma mère, de la cerner par les mots, combien sa voix me manque."

    "Lucile est devenue cette femme fragile, d'une beauté singulière, drôle, silencieuse, souvent subversive, qui longtemps s'est tenue au bord du gouffre, sans jamais le quitter tout à fait des yeux, cette femme admirée, désirée, qui suscita des passions, cette femme meurtrie, blessée, humiliée, qui perdit tout en une journée et fit plusieurs séjours en hopital psychiatrique, cette jeune femme inconsolable, coupable à perpétuité, murée dans sa solitude."

    "J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j'ai eu 10 ans, ne m'a plus jamais prise dans mes bras."

  • "Les heures souterraines" de Delphine de Vigan

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    C'est l'histoire de Mathilde d'un côté et de Thibault de l'autre. Ils ne se connaissent pas, ne se sont jamais vus et vivent des vies très différentes.
    Mathilde travaille dans une grande entreprise à un poste de responsabilité. Tout son univers professionnel va s'écrouler quand Mathilde décide, pour une fois, de ne pas être d'accord avec son patron. Elle ne réalise pas alors qu'elle vient de tomber au plus bas et découvrira le harcélement moral dans les moindres mesures...
    De son côté, Thibault est médecin urgentiste à domicile. Il entretient une relation non officielle avec Lila, basée sur le sexe, et non pas sur les sentiments, comme le voudrait Thibault. Un jour, il décide d'arrêter cette relation au goût de gachis et de perte de temps.

    Un réel coup de coeur pour ce roman aux destins différents et pourtant si proches ! Je me suis davantage rapproché du personnage de Mathilde que celui de Thibault, pourtant toutes les citations que j'ai retenu, proviennent du récit de Thibault (allez comprendre ^^) !
    Le monde cruel de l'entreprise et de ses dérives, ainsi que l'angoisse de la solitude y sont très bien retranscrits.
    J'ai adoré le côté humain de ce livre et je le recommande ! D'ailleurs une de mes collègues a adoré et on en a discuté pendant un bout de temps ! ^^

    Petites citations pour la route : " Maintenant elle le remercie d'être là. En attendant mieux. Elle n'a pas peur de le perdre, de le décevoir, de lui déplaire, elle n'a peur de rien : elle s'en fout. Et contre ça, il ne peut rien."

    "Les jeux sont faits. Il a suffisament vécu pour savoir qu'il faut passer à autre chose, mettre un terme, sortir de là."

    "Ce jour-là peut-être il avait compris que rien ne pourrait vivre ni grandir entre eux, rien ne pourrait s'étendre ni s'approfondir, et qu'ils resteraient là, immobiles, dans la surface molle des histoires éteintes. Ce jour-là peut-être il s'est dit qu'un jour il aurait la force de s'extraire et de ne jamais se retourner."