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  • "Rien ne se passe comme prévu" de Lucile Gorce et Emma Tissier

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    Elena et Gus ont décidé de franchir une grande étape dans leur couple : avoir un bébé ! Mais voilà comme le titre l'indique : rien ne se passe jamais comme prévu !

    Après plusieurs essais infructueux, Elena décide de consulter un spécialiste qui lui annonce qu'elle a des ovaires polykistiques. A partir de là, se lance une procédure assez complexe, accompagné de traitement à base d'hormones, de piqures, de rendez-vous médicaux, etc...

    Le lecteur suit les aventures de ce couple trentenaire qui vit une situation délicate et malheureusement de plus en plus d'actualité : l'infertilité !

    Les deux auteurs retranscrivent très bien les diverses situations et les différentes émotions vécus par les personnages. C'est ce qu'on appelle le tsunami émotionnel, concept expliqué à la fin de ce roman graphique. N'ayant pas d'enfant, je me suis retrouvée dans certaines scènes comme la pression subit par la famille, les amis et les collègues ("Alors c'est quand que tu fais un enfant ?").

    La majorité des illustrations sont en noir et blanc avec une touche de couleur. J'ai adoré ce principe car cela permet d'appuyer les propos tout en restant dans une ambiance optimiste.

    Je suis contente d'avoir découverte ce roman graphique sur un tel sujet, grâce au dernier masse critique de Babelio ! Je pense que je serais passé à côté sinon !

    Bref, un excellent roman graphique sur un sujet pas facile à aborder mais les deux auteurs ont réussi avec brio à le faire ! 

    Je remercie Babelio et les éditions Dargaud !

  • "Personne n'en saura rien" de Sylvie Granotier

     

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    Jean Chardin, homme obèse et que tout le monde considère comme bon copain prêt à aider, aime regarder les jeunes filles... mais pas que... Plusieurs filles sont portées disparues sans que l'on retrouve leur corps. Isabelle a subit le même sort qu'Irène, Jeanne ou Mélusine, sauf qu'elle a eu la chance de s'en sortir vivante. Le procès de Jean Chardin s'ouvre et Isabelle est au première loge pour se venger de son agresseur...

    On m'avait dit du bien des polars de Sylvie Granotier et ayant reçu son dernier roman, je ne pouvais pas passer à côté. De plus, la quatrième de couverture annonce une histoire de vengeance et de manipulation, cela présage quelque chose de bon !

    Le premier chapitre s'ouvre à l'été 2005 et correspond au kidnapping, viol et meurtre de Mélusine. Puis le deuxième chapitre commence par le procès de Jean Chardin pour l'affaire concernant Isabelle. Le troisième chapitre correspond à la vie d'Isabelle au moment des faits et le quatrième reprend la vie de Jean Chardin. Vous l'aurez compris, ce livre est fait de flash-backs dans le passé mais aussi dans le présent des différents protagonistes, pour enfin revenir par moment au procès lui-même. Cette construction permet au lecteur de s'offrir une vision de plus en plus précise des faits et des conséquences.

    Très vite, nous nous faisons un portrait rapide de Jean Chardin. C'est un type que tout le monde a l'air d'apprécier, malgré une vie de famille assez imposante, malheureusement le côté sombre de Jean se réveille à plusieurs reprises et notamment face aux jeunes adolescentes qu'ils matent à la plage... Le personnage d'Isabelle m'a semblé un peu plus énigmatique mais tout aussi intéressant.

    Ce n'est pas un simple roman où nous suivons un procès du début à la fin. Il y a une sorte de non-dits et de mystère qui entourent cette histoire. Qui dit la vérité et qui ment ? Ce ne sont que dans les dernieres pages que le fin mot de l'histoire nous sera révélé.

    Je ne me suis pas ennuyée une seconde, je dois dire que j'ai même adoré ce genre de construction, mais je dois aussi avouer que la fin m'a un peu laissé perplexe.

    Bref, une bonne première découverte de l'auteur Sylvie Granotier !

    Et en bonus, une petite vidéo de l'auteur sur son roman :


  • "C'est dimanche et je n'y suis pour rien" de Carole Fives

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    Léonore a décidé de mettre sa vie en parenthèse pour retrouver la tombe de son premier amour, José, au Portugal. Elle ne sait pas exactement où il repose mais s'engage dans ce voyage un peu particulier, au rythme des souvenirs et des révélations.

    J'avais découvert Carole Fives avec son livre "Que nos vies aient l'ait d'un film parfait" et j'avais aimé sa façon d'écrire sur des sujets pas très joyeux mais d'actualité.

    Ici, nous rencontrons Léonore, une femme qui a du mal à avancer dans la vie. Du jour au lendemain, elle part retrouver la tombe de José, son premier amour, quitte à délaisser son amant actuel Laurent. C'est un voyage qu'elle redoute et qu'elle reporte depuis longtemps, mais cette fois elle ose. Une manière d'avancer à sa manière. On assiste donc à ses démarches administratives parfois laborieuses et aux différentes rencontres qu'elle trouvera sur son chemin.

    A côté de l'histoire de Léonore, qui petit à petit nous livre son histoire avec José, nous avons quelques passages en italique qui donne voix à José. Ce sont pour la plupart des souvenirs n'ayant parfois aucun rapport avec Léonore.

    Petit à petit, nous découvrons alors comment José est mort, les circonstances et les conséquences pour son entourage et notamment pour Léonore.

    Encore une fois, l'auteure s'attache à un thème difficile à exploiter mais elle le fait avec une très belle plume qui nous accompagne du début à la fin. J'aime sa manière de nous présenter ses personnages. On en apprend sur eux petit à petit, par petite touche, sans nous livrer tout d'un coup. On prend le temps de les connaître et forcément on s'attache à eux.

    L'auteure nous parle également des immigrés portugais qui arrivent en France dans les années 70, pour trouver du travail, notamment construire les maisons des français, alors qu'ils vivent dans des conditions difficiles, parqués dans des genres de bidonvilles.

    Je remercie Babelio et les éditions Gallimard.

  • "Rien n'est trop beau" de Rona Jaffe

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    Caroline, April et Gregg sont trois jeunes femmes des années 50, qui quittent leur petite bourgade pour s'installer à New York. Elles trouvent un poste de dactylo dans une maison d'édition. Alors que Caroline, l'ambitieuse cherche à monter en grade et devenir directrice éditoriale, Gregg souhaite devenir une véritable actrice, tandis qu'April, la naïve cherche désespérément l'amour !

    Ce qu'il faut savoir sur ce titre, c'est qu'il fut publié pour la première fois en 1958 et que Rona Jaffe, l'auteure sait de quoi elle parle puisqu'elle s'est inspirée de sa propre expérience. En effet, celle ci a travaillé pendant 4 ans dans une maison d'édition.
    Selon l'éditeur, ce livre fut un véritable carton aux Etats-Unis car beaucoup de femmes se sont alors reconnues dans les personnages qui y sont décrit !

    Je pense que le personnage qui m'a le plus marqué est celui de Caroline. On ressent son envie de réussir et de vouloir atteindre les sommets tout en gardant une image d'elle soigné. Concernant April et Gregg, je les ai trouvé assez pathétiques : April à cause de sa relation vouée à l'échec et Gregg à la fin car elle parait totalement désespérée !
    Au final, j'ai trouvé ces personnages un peu trop caricaturaux à mon goût ...


    J'ai eu un peu peur que ce soit un livre très féministe. Mais après sa lecture, l'auteure n'épargne pas l'image des femmes et rends tout compte fait les choses assez réalistes !

    C'est un livre qui me faisait de l'oeil depuis quelques temps. La couverture m'attirait et l'histoire en elle-même me semblait fort intéressante. Malheureusement pour moi, je n'ai pas autant accroché que je l'aurais espéré... Je pense ne pas l'avoir lu à la bonne période et cela a dû jouer sur mon ressenti sur ce livre. Je m'attendais à plus et j'en ressors un peu déçue ...

    (Ne vous y trompez pas, le coeur sur la photo ce n'est pas pour désigner un coup de coeur, loin de là, mais pour vous indiquer qu'il y a pas mal d'histoire d'amour dedans ^^)

    Petite citation pour la route : "Un livre, c'est toujours un livre. Chacun a le droit d'avoir son avis."

  • "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan

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    L'auteure, Delphine de Vigan, décide d'écrire sur sa mère Lucile, morte dans son lit, il y a un peu plus de 12 ans. Elle y parvient grâce aux lettres, photos et interviews de son père et de ses oncles et tantes. Elle est aussi consciente en tant qu'écrivain, qu'il ne s'agit pas d'un thème nouveau dans la littérature et que plusieurs écrivains s'y sont risqués avant elle.
    Delphine de Vigan nous explique aussi grâce à quelques chapitres par ci par là, comment elle a écrit ce livre, comment elle y est parvenu, les différentes étapes, ses propres doutes et questionnements. Et c'est bien normal vu le lot de tragédies et de drames qu'il y a eu dans cette famille : accident mortel, inceste (?), folie, alcool et drogues, ...

    J'avais beaucoup aimé "Les heures souterraines" de cette auteure, j'avais donc hâte de découvrir son nouveau livre. Delphine de Vigan a une belle écriture et une façon d'écrire assez touchante et émouvante.
    On y retrouve toujours un peu d'elle (même si là elle parle essentiellement de sa mère) ce qui évoque une touche d'authenticité et que j'apprécie beaucoup.
    Cette lecture fait forcément réfléchir, j'ai d'ailleurs plein de fois penser à ma relation avec ma mère et ma famille en général. Je me suis même dis que cela ne devait vraiment pas être facile pour elle de livrer une histoire aussi personnelle, publique. Alors chapeau ! 
    Un roman intimiste qui mérite largement ses prix (Prix Fnac et Prix France Télévision, si je ne me trompe pas !).

    Petites citations pour la route : "Je perçois chaque jour qui passe combien il m'est difficile d'écrire ma mère, de la cerner par les mots, combien sa voix me manque."

    "Lucile est devenue cette femme fragile, d'une beauté singulière, drôle, silencieuse, souvent subversive, qui longtemps s'est tenue au bord du gouffre, sans jamais le quitter tout à fait des yeux, cette femme admirée, désirée, qui suscita des passions, cette femme meurtrie, blessée, humiliée, qui perdit tout en une journée et fit plusieurs séjours en hopital psychiatrique, cette jeune femme inconsolable, coupable à perpétuité, murée dans sa solitude."

    "J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j'ai eu 10 ans, ne m'a plus jamais prise dans mes bras."