"Les substituts" de Johan Heliot

 

 

Dans un monde futur, les "simples d'esprit" que l'on appelle "les substituts" sont réduit en esclavage par les "Hauts". Tya est une substitut et le jour de ses quatorze ans, elle doit aller travailler. Mais Tya n'est pas comme tout le monde, elle est curieuse, pose des questions et retient plein de choses. Elle possède la connaissance. C'est une force dont elle va devoir se servir si elle veut aider son peuple !

Encore un roman ado qui m'a été recommandé par ma libraire jeunesse et que je ne regrette pas du tout ! Une dystopie vraiment intéressante où le personnage de Tya évolue au fur et à mesure de la lecture. Elle s'affirme petit à petit, notamment grâce aux nouveaux mots et concepts qu'elle découvre. Pas à pas, elle comprend le monde dans lequel elle vit même si tout ne lui est pas dévoilé...

L'auteur nous crée un monde futur où seul l'élite peut se servir des nouvelles technologies ou encore de l'électricité. La différence s'est installée pour de bon avec d'un côté les substituts parqués dans un Parc, que tout le monde déteste. Puis en hauteur, les "Hauts" et "Très Hauts", des êtres qui possèdent l'intelligence et qui mènent ceux d'en bas à la baguette.

J'ai apprécié ce roman facile d'accès puisque la jeune Tya évolue en même temps que le lecteur dans ce monde qui lui est encore un peu inconnu. Une fois plongé dans cette histoire, on a dû mal à lâcher ce livre. On veut savoir ce qui va se passer pour Tya, pour les substituts, si elle va réussir son but et enfin comment tout cela va se terminer. Même s'il s'agit d'un premier tome, je pense qu'on peut aussi s'arrêter ici (mais bon je suis curieuse, donc je vais sûrement lire la suite ^^).

Les deux bémols que j'émettrai ici serait : la couverture, je ne la trouve pas particulièrement attirante. Elle fait limite peur. Et enfin, il y a une énorme erreur sur le prénom de l'héroïne. En effet, dans le roman elle s'appelle Tya, alors que l'éditeur sur la 4e de couverture, nous dit qu'elle s'appelle Kia. Quelle bourde !

Petite citation pour la route : " - On croit pouvoir vivre heureux dans l'ignorance, mais c'est un mensonge.
- Je constate que tu as déjà beaucoup appris. Cela te rend-il plus libre pour autant ?
Je pèse chacun de mes mots avant de répondre : "Je prends mes propres décisions, voilà tout ce qui importe."

"Visions nocturnes" de Nathalie Siwek

Prudence est une jeune femme un peu particulière puisqu'elle a le don de voir les morts. Elle essaye de cacher ce don en prenant des médicaments et en se concentrant sur sa propre vie. Mais voilà depuis peu, elle fait d'étranges rêves où une jeune fille Lulubelle est victime de son père violent et des moqueries de la part des élèves de sa classe. Lulubelle est néanmoins aidée par une petite fille imaginaire du nom de Faustine.
Petit à petit Prudence va découvrir que cette Faustine a un rapport avec d'anciens meurtres de petites filles de la région. Lorsque la vie d'une petite fille proche d'elle est en danger, Prudence va se mettre à enquêter !

J'avais repéré ce titre chez deux copinautes : MyaRosa et Laety ! Cette dernière a eu la gentillesse de me prêter son exemplaire. Depuis le temps que je voulais lire cette histoire intriguante, je la remercie de tout cœur !

Ce livre est très clairement dur à classer : simple roman ? roman policier ou plutôt fantasy ? Pas simple, puisque l'histoire de Prudence et par la même de Lulubelle et Faustine, est un bon concentré de ces trois genres !

L'histoire de Lulubelle se met petit à petit en place puisque le lecteur n'a que quelques passages de sa vie (les plus marquants) car c'est Prudence qui rêve de la fillette. Quant à l'histoire de Prudence, elle se déroule sous les yeux du lecteur. Je dois dire qu'au début j'ai été grandement attiré par la vie de Prudence : cette jeune femme un peu paumé dans sa vie, bah oui, voir les morts c'est pas forcément simple, surtout quand on vient de se faire larguer par son mec et qu'on est à deux doigts de perdre son job ! Enfin bref, Prudence, grâce à sa famille va rebondir, mais aussi grâce à Lulubelle et Faustine !

Alors oui il y a une part de surnaturel, mais j'ai l'esprit ouvert donc ça ne m'a pas dérangé ! ça met un peu de piment à cette histoire. Et pour les fans de romance, je peux vous dire qu'il y en a un petit peu ! ;)

Et puis cette couverture ne peut que vous attirer. Je la trouve vraiment sublime !

"Cache-cache des petites bêtes" & "Cache-cache des grosses bêtes" de Christel Denolle et Olivier Latyk

Deux petits albums qui possèdent quasiment le même titre "Cache-cache" ! Un jeu que les enfants adorent ! Ici ce sont différents animaux qui ont décidés de se cacher ! A l'enfant de découvrir où notamment grâce à des feuilles de feutrine bien incrustés dans chaque pages !

"Cache-cache des petites bêtes" : la grenouille, le petit escargot ou le petit moineau se sont cachés à travers une feuille, dans une salade, ou dans un sceau ! Les animaux sont variés et les lieux de cachette également !
Les couleurs dominantes sont le jaune, le rose, le vert, ainsi que le noir et le blanc. Cela crée une chouette atmosphère et grâce aux détails, les enfants découvrent la nature !

"Cache-cache des grosses bêtes" : Le lion, l'hippopotame, la baleine bleue... et oui ce sont de gros animaux qui sont présents dans ce tout petit album ! Alors forcément pour ces grosses bêtes, les cachettes sont plus difficile : derrière un tronc d'arbre ou derrière un rocher ! Ici les couleurs qui dominent sont le bleu, le jaune, le marron et le rouge ! J'ai particulièrement craqué pour la cachette du petit éléphant (mais je vous laisse le plaisir de découvrir tout ça ^^).

Au niveau du texte, j'ai trouvé le principe de question et de réponse vraiment sympathique. Cela fait participer les parents (qui posent les questions) et les enfants (qui cherchent la réponse). Le petit plus aussi sur le cri de certains animaux mis en avant, encore une fois, une belle manière de faire agir l'enfant !

Bref, vous l'aurez compris, impossible de ne pas craquer devant ces deux petits albums à destination des tout-petits ! :)

Je remercie les éditions Nathan !

"La vacation" de Martin Winckler

Bruno Sachs, médecin généraliste, pratique des avortements lors de vacations hebdomadaires dans un hôpital.

Ce roman est la premier livre écrit par Martin Winckler, médecin. Folio le réedite aujourd'hui et j'ai eu la chance de pouvoir le découvrir. J'avais déjà lu "Le choeur des femmes" du même auteur que j'avais beaucoup apprécié.

Martin Winckler a la particularité de savoir s'adresser à son public : à savoir les femmes qui viennent en consultation gynécologique. C'est souvent un moment difficile, pas forcément agréable mais qu'il faut pourtant faire. Il faut aussi préciser que l'auteur anime deux sites webs et est donc en contact permanent avec les gens. Il sait écouter, répondre correctement aux questions et doutes de la gente féminine.

Ici, il aborde l'IVG. Il explique la manière dont se déroule l'intervention, les cas que les médecins peuvent rencontrer, comment réagissent les patientes (ou les accompagnants), ... Un sujet pas facile mais très bien amené par l'auteur. Alors bien sûr il y a risque de répétitions mais cela ne m'a pas dérangé. Il faut dire que ce roman se lit assez vite et qu'il ne fait 214 pages !

J'ai aimé aussi l'aspect création du roman. En effet, le narrateur prête son temps à l'écriture. On a l'impression d'assister à la naissance du livre que nous avons dans les mains. Cela permet aussi de faire une coupure avec le thème des avortements, de l'hôpital, des médecins...

Concernant le style, il peut dérouter. J'ai parfois eu du mal à me situer entre les pensées du narrateur et la description de l'action et de ses gestes. Des mots coupés, des phrases hyper longues, des parenthèses en italiques ... ça peut donner envie de sauter des lignes ou même de refermer le bouquin. Malgré tout ça je m'y suis accrochée et je n'ai pas été déçue.

Bien évidemment, comparé au livre "Le choeur des femmes", on sent que l'auteur a évolué humainement depuis "la vacation".

Je remercie les éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre.

Petite citation pour la route : "Tu dis : écrire, c'est tuer quelque chose en soi pour pouvoir continuer à vivre."

"Western Girl" d'Anne Percin

 

Elise est une ado qui est fascinée par l'univers des chevaux, des cow-boys, des western, de la country et de l'Amérique. Pendant trois semaines, elle va partir en colo dans un ranch aux Etats-Unis. Le rêve pour elle, qui va rapidement tourner au cauchemar lorsqu'elle va s'aperçevoir que les autres ados qui l'accompagnent se comportent comme des snobinards. Elle va alors subir railleries et humiliations avant de se rebeller pour de bon !

D'Anne Percin, j'avais déjà lu "Comment (bien) rater ses vacances" que j'avais adoré par le simple fait que l'auteure se met complètement à la place des ados et nous sort des livres drôles et très réalistes ! Ici j'ai retrouvé sa plume et son humour. Donc forcément j'ai adoré !

Et pourtant, l'univers des chevaux et des cow-boys, ça n'a jamais été mon truc ! Malgré tout, Anne Percin arrive à nous captiver et du même coup à nous apprendre plein de choses : les différents rodéos qui existent, divers titres de country ou même le mode de vie d'un ranch. C'est super intéressant et le fait que ce soit une nana comme personnage principal attirera finalement autant les filles que les garçons.

J'ai également apprécié le fait que ce soit écrit sous forme d'un journal de bord (qu'elle surnomme affectueusement JDB). Elise y retranscrit ses découvertes et ses sentiments. On la suit pas à pas tout au long de ces trois semaines.

Bon et puis faut dire que le fait qu'elle s'appelle Elise ne me laisse pas indifférente puisque je porte le même prénom ! ^^
Et juste un petit mot sur les sublimes couvertures des éditions Le Rouergue qui collent toujours très bien avec l'histoire qui est conté à l'intérieur du bouquin !

Bref, un très bon moment passé dans cet univers totalement inconnu pour moi !

Petite citation pour la route : "Le respect, ça ne se mérite pas : ça se donne ! Si on attend que les autres le "méritent", on peut passer des siècles à leur marcher sur la gueule, en attendant."