Gwenni Morgan est une enfant de 12 ans qui est persuadée que lorsqu'elle rêve, elle parcourt la ville et les environs en volant dans les airs ! Sa mère lui demande d'arrêter de dire des sottises par peur qu'on la prenne pour une folle.
Parallèlement à ça, Ifan Evans, un homme du village, est porté disparu. Gwenni décide d'enquêter à sa manière sur sa disparition. Gwenni avance petit à petit et se rend compte que sa famille cache une part d'ombre...
Gwenni raconte à sa façon le monde des adultes, en n'oubliant pas la nuit, de rester dans le monde des enfants. Cette belle histoire est très bien écrite et montre le passage parfois douloureux de l'enfance au monde des adultes.
Ce livre se lit facilement, puisque la jeune fille est la narratrice tout au long de l'oeuvre. Le lecteur comprend certaines choses plus vite que Gwenni, mais cela fait partie du "jeu" !
La couverture est vraiment très jolie et m'avait interpellé plusieurs fois en librairie, je pense à cause des ballons rouges, en relief qui plus est !
Je me souviens avoir passé un agréable moment en compagnie de Gwenni, mais je dois avouer que plusieurs semaines après, j'ai tendance à oublier quelques passages...
Je tiens à remercier encore une fois MyaRosa pour avoir fait voyager ce joli livre et cette belle histoire !
Petite citation pour la route : "Gwenni est une gentille petite, monsieur Morgan. Elle ne fait pas toujours comme tout le monde, mais c'est parce qu'elle est assez intelligente pour voir qu'il y a différentes manières de faire les choses."
Roman Adulte - Page 110
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"La terre fredonne en si bémol" de Mari Strachan
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"Auprès de moi toujours" de Kazuo Ishiguro
Kathy H. raconte sa vie et celle de ses amis Ruth et Tommy, à l'aide de différentes anecdotes. Il y a tout d'abord leur enfance à Hailsham, une école particulière et différente, vient ensuite l'adolescence dans les cottages, pour enfin finir par sa vie d'adulte.
Je n'en dirais pas plus, de peur de dévoiler trop de choses. En effet, je suis rentrée dans l'histoire de Kathy et de ses amis avec beaucoup de questions et par moments de l'incompréhension, mais je vous rassure tout de suite, au fur et à mesure de l'oeuvre, le lecteur finit par tout savoir ! Donc, un univers assez spécial, qui relève un peu du récit d'anticipation, malgré le fait que l'histoire se déroule au 20e siècle.
Le roman se découpe en trois parties qui correspondent aux différentes périodes de la vie de Kathy : L'enfance, l'adolescence et la vie d'adulte. Pour autant, les souvenirs et les anecdotes ne sont pas forcément contés dans le même ordre. Il y a par moment des flashbacks, qui peuvent déplaire aux lecteurs linéaires.
C'est un roman qu'il faut apprécié à sa juste valeur et s'accorder le temps pour s'imprégner de l'histoire, puisqu'il n'y a pas ici à proprement parler d'actions, ni de rebondissements flagrants.
En ce qui concerne les personnages, celui de Ruth m'a beaucoup agacé par son attitude, la naïveté de Tommy m'a fait sourire et celui de Kathy me laisse perplexe. J'ai eu plusieurs fois envie de la secouer un peu...
Après ma lecture, je me suis mise à regarder le film "Never let me go", inspiré du roman. J'ai beaucoup apprécié de retrouver l'atmosphère assez étrange du roman, même si les élèments que j'ai tu ici sont dévoilés dès le début du film. Cela dit, je pense que le film et le roman se complète plutôt bien, puisque le film m'a permi de comprendre des choses qui m'avait échappé lors de ma lecture.
Enfin, il s'agit d'une lecture commune avec Laety et Bea285, et j'espère que ça ne sera pas la dernière ;)
Petite citation pour la route : "Vous avez été introduits dans ce monde dans un but précis, et votre avenir à tous, sans exception, a été déterminé à l'avance." -
"L'ombre du vent" de Carlos Ruiz Zafon
Le père de Daniel, libraire, fait découvrir à son fils un endroit tenu secret que l'on appelle le Cimetière des Livres Oubliés. La tradition veut qu'un nouveau venu choisisse un livre parmi la collection présente et y prenne grand soin. Daniel choisit "L'ombre du vent" de l'auteur Julian Carax. Revenu chez lui, il le lit d'une traite et souhaite lire les autres romans de cet auteur. Mais voilà qu'une mystérieuse personne s'obstine à brûler tous les livres de Julian Carax. La curiosité s'empare de Daniel et il fera tout pour découvrir qui et surtout pourquoi, quelqu'un voudrait ternir et mettre fin aux oeuvres de cet auteur...
Il s'agit ici d'une lecture commune avec quelques membres du forum Vendredi Lecture. Nous avons proposé pas mal de livres différents et nous pouvions voter pour deux livres (si je me souviens bien) et c'est tombé sur ce livre là (ce qui n'est pas plus mal, vu que je voulais le lire !)
J'avais entendu beaucoup beaucoup beaucoup de bien sur ce livre et sur l'écriture de l'auteur. Je dois dire que ce qui me rebutait un peu c'était le nombre de pages (636p en format poche) et l'époque où se situe l'histoire (à savoir l'après guerre) ne m'attirait pas plus que ça ! Bref, je me suis quand même laissée tenter et je dois dire que c'est un bon livre. Les histoires des différents personnages sont intéressantes, s'emboitent bien les une dans les autres... parfois même au risque de ne plus s'y retrouvait. En effet, des fois je confondais l'histoire de Daniel à celle de Julian Carax... ll faut dire que j'ai passé pas mal de temps sur ce livre, ce qui ne m'arrive pas souvent.
Sinon, j'ai trouvé que ça commençait à bouger vers la page 475 jusqu'à la fin où l'on apprend beaucoup de choses et surtout la fin ;)
En ce qui concerne le style d'écriture, je suis entrée facilement dans l'histoire et ça ne me dérangerait pas de lire d'autres livres de cet auteur à l'avenir(bien qu'il fasse toujours de gros pavé ^^)
Petites citations pour la route : "Cette après-midi de brume et de crachin, Clara Barcelo me vola le coeur, la respiration et le sommeil."
"Nous croyons parfois que les gens sont des billets de loterie : qu'ils sont là pour transformer en réalité nos absurdes illusions."
"Pendant qu'on travaille, on ne regarde pas la vie dans les yeux."
"Julian a écrit quelque part que les hasards sont les cicatrices du destin. Le hasard n'existe pas, Daniel. Nous sommes les marionnettes de notre inconscience." -
"Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan
L'auteure, Delphine de Vigan, décide d'écrire sur sa mère Lucile, morte dans son lit, il y a un peu plus de 12 ans. Elle y parvient grâce aux lettres, photos et interviews de son père et de ses oncles et tantes. Elle est aussi consciente en tant qu'écrivain, qu'il ne s'agit pas d'un thème nouveau dans la littérature et que plusieurs écrivains s'y sont risqués avant elle.
Delphine de Vigan nous explique aussi grâce à quelques chapitres par ci par là, comment elle a écrit ce livre, comment elle y est parvenu, les différentes étapes, ses propres doutes et questionnements. Et c'est bien normal vu le lot de tragédies et de drames qu'il y a eu dans cette famille : accident mortel, inceste (?), folie, alcool et drogues, ...J'avais beaucoup aimé "Les heures souterraines" de cette auteure, j'avais donc hâte de découvrir son nouveau livre. Delphine de Vigan a une belle écriture et une façon d'écrire assez touchante et émouvante.
On y retrouve toujours un peu d'elle (même si là elle parle essentiellement de sa mère) ce qui évoque une touche d'authenticité et que j'apprécie beaucoup.
Cette lecture fait forcément réfléchir, j'ai d'ailleurs plein de fois penser à ma relation avec ma mère et ma famille en général. Je me suis même dis que cela ne devait vraiment pas être facile pour elle de livrer une histoire aussi personnelle, publique. Alors chapeau !
Un roman intimiste qui mérite largement ses prix (Prix Fnac et Prix France Télévision, si je ne me trompe pas !).Petites citations pour la route : "Je perçois chaque jour qui passe combien il m'est difficile d'écrire ma mère, de la cerner par les mots, combien sa voix me manque."
"Lucile est devenue cette femme fragile, d'une beauté singulière, drôle, silencieuse, souvent subversive, qui longtemps s'est tenue au bord du gouffre, sans jamais le quitter tout à fait des yeux, cette femme admirée, désirée, qui suscita des passions, cette femme meurtrie, blessée, humiliée, qui perdit tout en une journée et fit plusieurs séjours en hopital psychiatrique, cette jeune femme inconsolable, coupable à perpétuité, murée dans sa solitude.""J'écris Lucile avec mes yeux d'enfant grandie trop vite, j'écris ce mystère qu'elle a toujours été pour moi, à la fois si présente et si lointaine, elle qui, lorsque j'ai eu 10 ans, ne m'a plus jamais prise dans mes bras."
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"Libre, seul et assoupi" de Romain Monnery
"Machin" (on ne saura jamais son vrai nom) est un jeune homme qui n'a envie de rien et surtout pas de travailler. Ayant fait des études, il se croit supérieur aux autres et s'il faut vraiment travailler pour vivre, il voudrait un travail cool, bien payé et si possible de ne rien faire de ses heures de boulot. Ne supportant plus cette situation, ses parents le mettent dehors. "Machin" va alors devoir se bouger et trouver une solution...
Vous aimez le ton cinglant et le cynisme de Frédéric Beigbeder ? Alors vous aimerez ce roman !
Autant vous prévenir, ce "Machin" va vous sortir par les yeux et (j'espère pour vous) vous n'allez pas vous y retrouver dans ce personnage horripilant !
Malgré tout ça, j'ai bien aimé ! Pourquoi ? Parce qu'on y retrouve les difficultés d'un bon départ dans la vie d'adulte (trouver un boulot, trouver un appart, trouver la bonne personne) mais tout cela est amplifié par la personnalité "repoussante" de "Machin". Il y a aussi pas mal d'humour, ce qui n'est pas forcément facile avec des sujets aussi sérieux !
Je me suis d'ailleurs demandé plusieurs fois s'il s'agissait d'un récit autobiographique ou non ?
Sinon, il y a quelques longueurs, surtout au milieu du livre mais la fin bouge un peu plus !
Enfin, j'apprécie de plus en plus les publications des éditions "Au diable Vauvert", bonne découverte !
Petites citations pour la route : "Le monde était une jungle et je n'avais pas les épaules d'un Tarzan. C'était la vie, je ne me voilais pas la face."
"La vie, je la préférais en solitaire. Libre, seul et assoupi."
"Toutes ces histoires m'empêchaient peut-être d'écrire la mienne mais elles me donnaient l'illusion d'en vivre par procuration."
"J'enviais ceux qui profitaient du présent sans s'encombrer du passé car c'était le seul moyen d'être heureux."