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Roman Adulte - Page 45

  • "Horrorstör" de Grady Hendrix

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    Il se passe des choses étranges la nuit au magasin de meubles Orsk dans l'Ohio : des meubles saccagés et des éléments sont déplacés. Basil, le superviseur décide de former une équipe de nuit pour tenter d'expliquer et de résoudre ces phénomènes étranges. Ruth Ann et Amy sont de corvées. Que vont-elles découvrir ?

    Eh non, il ne s'agit pas d'un célèbre catalogue Ikea mais bien du dernier roman de Grady Hendrix ! Je trouve l'idée de reprendre le packaging d'un catalogue de magasin de meubles très connu très original. La marque Ikea est d'ailleurs cité comme concurrent direct de l'enseigne Orsk !

    On y retrouve tous les élément du catalogue : plan du magasin, présentation de l'enseigne, un bon de livraison, le règlement du magasin, ... A l'intérieur, chaque chapitre débute par la présentation d'un produit phare de l'enseigne. On retrouve d'ailleurs l'objet en question cité au moins une fois dans le chapitre concerné.

    Le titre du livre vous indique la teneur de l'histoire. Ce simple aspect de catalogue va vite disparaître pour laisser place à une montée crescendo de suspense. Il se passe des choses étranges dans ce magasin et les employés, comme le lecteur, voudront connaître ce qui s'y déroule exactement ! Si vous aimez avoir peur, ce livre va vous plaire ! Pour ma part, j'ai été happé du début à la fin, à tel point que je l'ai lu quasiment d'une traite, en une journée.

    Outre l'idée de base originale, ce livre pointe également le doigt sur les conditions de travail et plus largement porte une critique sur la société de consommation.

    Bref, j'ai adoré plonger au cœur des entrailles du magasin Orsk et j'espère qu'il en sera de même pour vous !

  • "De force" de Karine Giebel

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    Maud est sauvagement agressée dans un parc. Elle sera sauvée in extremis par Luc un joggeur qui passait par là. Maud est la fille du renommé chef de clinique Armand Reynier. Ce dernier recevra quelques jours plus tard des menaces envers lui-même et sa famille. Il décide donc d'embaucher Luc en tant que garde du corps. Mais bizarrement Armand Reynier refuse que la police soit impliquée. Que cache-t-il ? Et surtout qui lui en veut ?

    Ce n'est plus la peine de préciser que Karine Giebel est sans conteste l'une de mes auteurs favorites. Même si j'avais été un peu déçue de son dernier roman (Satan était un ange), il me tardait de découvrir son nouveau roman : De force.

    Inutile de vous dire que l'on retrouve précisément le style d'écriture de l'auteur : des phrases courtes et percutantes qui créent une atmosphère particulière et tendue de la première à la dernière ligne. Encore une fois, Karine Giebel a su me surprendre et je dois dire que j'adore ça !

    Vous l'aurez compris, les personnages principaux sont Maud, Armand le père et Luc. Il semble y avoir pas mal de secrets dans cette famille et Luc, sensé les protéger, doit se dépêtrer avec tout ça ! Drogue, blanchiment d'argent, viol, meurtre, vengeance, ... ? Les hypothèses se succèdent du début à la fin et tout le monde parait plus ou moins suspect grâce au talent d'écriture de Karine Giebel. En effet, un mot subtilement placé peut renforcer ou faire complètement douté le lecteur sur ce qu'il avait imaginé. De plus, une fois dans l'histoire, j'ai eu énormément de mal à lâcher le livre. Autant vous dire que c'est particulièrement addictif !

    Bref, Karine Giebel sait où elle veut emmener son lectorat et nous, lecteurs, plongeons "de force" ! ;)

    Je remercie les éditions Belfond

  • "Le gardien de nos frères" d'Ariane Bois

    le gardien de nos frères.jpg

    La seconde guerre mondiale fait rage. Simon Mandel, jeune juif, est parti de Paris pour aller en zone libre afin de combattre le nazisme en entrant dans la résistance. A la fin de la guerre, il cherche à savoir ce que sont devenus les membres de sa famille. S'il y a peu d'espoir pour ses parents, Simon cherche ses frères et soeurs, notamment le plus petit : Elie. Avec Léna, une jeune juive polonaise ayant fui son pays, ils deviennent dépisteurs : ils tentent de retrouver les enfants juifs cachés pendant la guerre pour les mettre en contact avec un membre de leur famille encore en vie. Simon reprend alors espoir de retrouver Elie !

    J'ai beaucoup aimé apprendre plein de choses sur la seconde guerre mondiale qu'on ne trouve pas forcément dans les livres d'histoire. Je ne connaissais pas du tout les dépisteurs et je suis donc très contente d'avoir lu un livre utile et qui nous montre un autre aspect de cette terrible guerre.

    On sent que l'auteur a fait énormément de recherche (la bibliographie à la fin du roman le prouve bien) car ce roman est très documenté. J'ai également pu comprendre un peu mieux la naissance de l'état d'Israël et les problèmes qui en ont découlé... et qui sont malheureusement encore d'actualité...

    Plonger dans l'horreur de la seconde guerre mondiale n'est pas chose facile, notamment en sachant par où est passé le personnage de Léna, mais ce livre a le mérite d'exister et contribue à l'acte de mémoire.

    Le début m'a semblé un peu long à se mettre en place, mais une fois le travail de Simon et Léna commencé, l'histoire semble avoir un peu plus de rythme et il devient alors difficile de ne pas continuer sa lecture. Jusqu'à la fin, nous assistons à la reconstruction des êtres humains qui ont vécu la guerre.

    L'histoire nous emmène en France mais également en Pologne, en Israël, mais également aux Etats-Unis.

    Si vous avez envie de découvrir l'histoire de Simon Mandel et savoir si oui ou non il va réussir à retrouver Elie, je vous propose de revenir sur le blog demain, car une surprise vous y attend ! :)

    Je remercie  les éditions Belfond !

  • "Contrecoups" de Nathan Filer

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    Matthew, 19 ans, souffre de schizophrénie depuis que son petit frère Simon est mort tragiquement lors de vacances au camping.

    Matthew est le narrateur de ce livre. Il écrit son histoire mais de manière assez décousue, notamment dû à sa maladie. Ce n'est pas toujours évident pour nous lecteurs, de le suivre, que ce soit de manière temporelle ou dans les raisonnements qu'il peut avoir. Je l'avoue, j'ai été un peu désarçonné par ce style particulier. On ne sait d'ailleurs qu'à la fin, la manière et les circonstances dans lesquelles Simon est décédé. Et c'est d'ailleurs ce final qui m'a permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur.

    Matthew est donc un personnage atypique, un peu à part, mais qui reste néanmoins attachant du début à la fin. On a envie de l'aider et on se sent parfois impuissant, lors de la lecture, de ne pas pouvoir le faire.

    La typographie du texte change en fonction de la manière dont il imprime son récit (à l'ordinateur ou sur une machine à écrire). Je dois dire que j'avais un peu du mal visuellement parlant lorsque c'était les passages écrits à la machine à écrire, mais je dois avouer que j'ai aimé que l'éditeur respecte ce choix visuel. Cela donne une impression d'authenticité au récit.

    Même si j'ai lu et entendu de très bons échos, voire des coups de coeur pour certain(e)s, je ressors un tout petit peu déçue. Mais cela est sûrement dû au fait que j'attendais beaucoup de ce livre.

    Bref, un style assez complexe qui reflète assez bien la schizophrénie !

  • "Bellevue" de Claire Berest

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    Alma a trente ans. C'est un cap difficile à passer pour elle car elle pète complètement un cable : elle trompe son copain Paul avec un écrivain célèbre qu'elle rencontre pour la première fois, elle décide d'éteindre son portable afin de ne plus donner signe de vie à son entourage. Elle boit de plus en plus et finit même par se mutiler... Deux jours plus tard, elle se réveille dans un hôpital psychiatrique...

    Le résumé me tentait bien et lorsque Babelio le propose dans son dernier masse critique, je l'ai choisi avec plaisir. Malheureusement, je ressors un peu déçue de cette lecture...

    Cette année j'ai moi aussi trente ans (et pas mal d'amis à moi également...) donc forcément, ce livre ne peut que me parler ! Néanmoins je ne m'attendais pas à un tel remue ménage. En effet, la narratrice perd complètement pied : elle ne supporte plus son copain du jour au lendemain, se met à boire à outrance et fait n'importe quoi. Je dois être trop "terre à terre" car je n'ai pas réussi à comprendre ce personnage, ni à ressentir de l'empathie pour elle.

    Concernant l'écriture, le style oscille entre langage soutenue et passage assez cru. Cela correspond au moment où elle revient sur ce qui s'est passé durant ces deux fameux jours.

    Malgré tout, je ne peux nier que l'auteur parvient très bien à retranscrire cette folie et la mal-être de son personnage. Malheureusement, je n'ai pas réussi à accrocher... dommage !

    Je remercie Babelio et les éditions Stock !