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Les Petits Livres de Lizouzou - Page 221

  • "La flèche bleue" de Gianni Rodari

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    La Befana est, selon la légende, une sorcière qui apporterait des cadeaux aux enfants sages le jour de l'épiphanie le 6 janvier.
    Dans cette histoire, la Befana qui veut qu'on l'appelle "Madame la Baronne" tient un magasin de jouets. Le jour de la distribution, la Befana n'apporte des cadeaux qu'aux enfants dont les parents ont payé au préalable. Ce n'est malheureusement pas le cas du petit Francesco. Celui ci est pauvre et passe devant la boutique tout les jours pour admirer le train "La flèche bleue" !
    Ce que Francesco et la Befana ne savent pas c'est que les jouets sont vivants ! Ils ont pris en pitié Francesco et veulent trouver une solution ! Ni une, ni deux, les jouets décident de s'évader et partent à la recherche du petit garçon !!!

    Ce petit livre jeunesse m'a attiré pour plusieurs raisons ! Tout d'abord sa couverture minimaliste m'a séduite. Les batons de sucre d'orge ne peuvent qu'accroché l'oeil et nous donnent tout de suite envie de tourner les pages de cette histoire. Puis l'originalité de cette histoire m'a plu de suite. Le fait de donner la vie à des jouets avec chacun leur propre caractère m'a énormément captivé !

    Le résumé de la 4e de couverture est bref mais lorsque l'on parle d'une histoire sur la générosité, je l'ai tout de suite repéré ! Comme le bref résumé que je vous ai concocté l'indique, il s'agit d'un conte réalisé par un auteur décédé : Gianni Rodari. Il reprend la légende de la Befana très connu en Italie.

    Au delà du conte, l'auteur amène l'enfant au travers d'une véritable aventure puisque les jouets ont décidés de s'échapper de la boutique et de fuir la Befana, devenu une vraie commerçante radine et aigre.
    L'émotion est au rendez-vous, surtout lorsque quelques jouets trouvent une nouvelle maison ou abandonnent faute d'énergie...

    Bref, un roman jeunesse que je conseillerais pour les plus de 9 ans (il n'y a pas d'illustrations et le texte est assez conséquent tout de même !).

  • "Que nos vies aient l'air d'un film parfait" de Carole Fives

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    Les années 80 riment souvent avec musique disco, couleurs flashy et paillettes à gogo. Mais les années 80, c'est aussi une grande vague de divorce...

    Caroles Five nous laisse avec quatre narrateurs différents : le père, la mère, la fille et le fils. On dirait presque un jeu de 7 familles, sauf qu'ici il ne s'agit que d'une seule famille, qui se verra disloqué par le divorce. La narratrice principale reste toute même la fille. Le fils interviendra seulement vers la fin, même si on parle énormément de lui tout au long de ce court roman.

    L'histoire ? Un homme et une femme se séparent et divorcent. L'annonce faite aux enfants.  Les paroles blessantes sur la partie adverse. Les voyages du nord au sud. La décision de vouloir vivre avec l'un ou l'autre... Des décisions pas faciles à prendre, des choix que l'on regrette, des remords et des regrets...

    C'est un livre assez court mais fort en émotion. On se met rapidement à la place de cette fille qui retrace le divorce de ses parents et le choix qu'elle a fait pour elle et son frère. Les témoignages des parents nous donnent le ton et l'ambiance vécu à cette époque.

    Je ne pense avoir déjà lu de livres sur le sujet du divorce auparavant et je trouve que l'auteure s'en sort vraiment bien. Je dois dire que Carole Fives est une auteure du nord et que du coup ça m'a donné encore plus envie de lire son livre. Elle commence petit à petit à percer et je trouve cela fort bien !

    Le style et l'écriture donnent matière à reflexion. J'ai d'ailleurs noté plusieurs citations !

    Bref, un livre sur le divorce, un sujet pas forcément facile et attractif, mais qui se lit très bien et qui amène la réflexion !

    Petites citations pour la route : "Cette nouvelle, tu ne seras pas le premier enfant à l'entendre. Ni le premier, ni le dernier. Des milliers d'enfants, peut-être des millions, qui l'ont entendue et l'entendront encore. Des millions d'enfants du divorce. Car c'est sûr, c'est bien ça, le père répète "Nous allons divorcer" ou "Nous allons nous séparer". Tu ne sais plus exactement si c'est "divorcer" ou "séparer", tu retiens juste l'idée principale, qui est pour toi, le monde s'écroule."

    "Refaire sa vie, ça veut dire quoi, ça veut dire défaire l'ancienne, ça veut dire on recommence à zéro? Et toi alors? Tu fais partie de l'ancienne vie ? Tu te sens comme un morceau du passé, quelque chose qu'on pourrait regretter, c'est pourquoi tu te fais le plus discret possible, tu ne veux plus gêner."

    "On y croit, faut y croire, mais la vie, j'ai toujours pas compris comment ça marchait... Et plus ça va, moins je comprends..."

    "Longtemps j'ai pensé que les autres étaient heureux, qu'ils avaient pas de problèmes. Que tout se déroulait facilement pour tout le monde. Je me croyais seule à être mal, je me sentais différente, maudite. C'était très violent. C'est plus tard que j'ai commencé à ouvrir les yeux et à voir que la vie, pour personne, n'était un conte de fées comme je l'avais cru."

     

  • "L'amour de sa voisine" de Michel Donier

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    Emile Morandaz, un cheminot est retrouvé mort sur les voies, percuté par un train. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un suicide, mais le commissaire Antoine décide d'enquêter.

    Emile Morandaz est une personne comme une autre. Il vit à Chambéry mais travaille sur Paris. Il fait donc régulièrement des allers-retours entre ces deux villes. Il a une femme et des enfants et ne semble pas avoir de problèmes particuliers. Le commissaire s'interroge alors sur la raison d'un tel suicide !
    D'autant plus que sa direction voudrait que cette affaire soit vite résolue. Proche de la retraite, le commissaire Antoine décide pourtant de s'y intéresser de plus près !

    Double vie ? Problèmes d'argent ? Mensonges ? Toutes les questions sont posées et le commissaire Antoine s'acharnera à trouver toutes les réponses !

    Je n'en dis pas plus sur la suite de l'histoire car l'originalité de ce récit mérite d'être découvert par soi-même ! Malheureusement je trouve que le titre donne trop d'indication dès le départ...

    Ce roman se lit très vite mais le style peut parfois déranger. En effet, tout est narré. Du début à la fin, ce livre se lit comme un conte, sans aucune retranscription de dialogue. Le lecteur a l'impression d'être un unique spectacteur. Il est alors difficile de s'immerger totalement dans l'histoire. Le lecteur est passif du début à la fin. Ce style ressemble fort au style journalistique, où le lecteur a uniquement accès aux faits, sans jugement aucun.
    C'est ce qui m'a beaucoup déconcerté et un peu dérangé je l'avoue. J'ai eu du mal à me concentrer sur l'histoire tellement je ne me sentais pas impliqué...


    J'ai trouvé la couverture vraiment jolie avec un petit côté mystérieux qui donne envie d'ouvrir le livre pour en savoir plus !

    Je remercie Babelio et les éditions Persée pour l'envoi et la découverte de ce livre.

  • "A la santé du feu" de Dorothée Werner

     

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    La narratrice de ce roman attend patiemment les résultats d'un examen médical. A partir de cet instant, elle décide de commencer un journal intime...

    Elle y confie ses angoisses, ses doutes, ses choix, ses décisions, ses sentiments et émotions. Elle s'interroge à plusieurs reprises, se met parfois en colère contre le destin, elle recherche l'origine, le pourquoi du comment...
    Elle va même jusqu'à voir une magnétiseuse, un docteur chinois, ... Elle cherche par tous les moyens de mettre la chance de son côté !

    Le style est très spécial. Il y a énormément de métaphores et de comparaisons. C'est un langage trop imagé à mon goût. C'est une lecture où il faut s'immerger totalement, se prendre au jeu de la réflexion et ne pas rechercher du suspense (car il n'y en a pas ...). J'ai eu l'impression de tourner en rond, de lire les mêmes passages à plusieurs reprises, des répétitions et des redites...

    Je dois bien l'avouer je n'ai pas accroché au style de ce livre et pourtant je l'ai lu jusqu'au bout ! Ce n'est pas dans mes habitudes d'abandonner et je dois dire que j'avais tout de même envie de savoir la fin : si oui ou non l'examen était positif ou non. La réponse vient vraiment dans les dernières pages, je ne conseille donc pas à ceux qui ont l'habitude de commencer par la fin, de le faire cette fois ci, sinon pas la peine de l'ouvrir du tout !

    Pendant ma lecture, je me suis souvent posé le question de l'authenticité de ce récit. La narratrice est-elle finalement l'auteure ? Après ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de faire une petite recherche sur ce livre. Et effectivement cette histoire est réelle. Alors après tous les points négatifs cités au début de cette chronique, je dois dire que j'ai relativisé ! J'avoue qu'attendre les résultats d'un examen médical important doit être très stressant et je comprends que certaine personne ait besoin d'écrire et de se livrer. Cependant, je dois dire que cela reste très personnel, voire intime et j'ai eu l'impression d'avoir un rôle de voyeuse...

    Je remercie Livraddict et les éditions JC Lattès pour ce partenariat !

  • "Monsieur Kipu" de David Walliams

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    Chloé est une jeune fille très gentille qui se rapproche d'un clochard installé sur un banc avec sa chienne Duchesse. Tout le monde l'appelle Monsieur Kipu car ce clochard ne se lave quasiment pas ! Chloé elle, vit dans une famille regenté par sa mère. Cette dernière veut se lancer dans une carrière politique. Alors lorsque Chloé décide d'héberger en cachette Monsieur Kipu dans l'abri de jardin, elle sait que sa mère va piquer une crise !

    J'ai découvert David Walliams avec "Joe millionnaire", conseillé par ma libraire jeunesse, et je me souviens avoir vraiment bien aimé ! L'auteur ne peut que nous rappeler l'univers de Roald Dahl, surtout quand ici Quentin Blake illustre Monsieur Kipu !

    L'auteur nous donne des thèmes pas forcément facile à aborder. Les sans domicile fixe, la mendicité, le chomage, le rapport à l'argent, la politique, ... bref on a un concentré de sujets importants et qui ne sont pas forcément attractifs pour des enfants (comme pour les adultes d'ailleurs !)

    Ce que j'aime aussi c'est le fait que l'enfant (ici Chloé) arrive toujours à faire ouvrir les yeux aux adultes. Et pour un livre jeunesse, c'est vraiment sympa, ça donne confiance aux enfants !

    Alors forcément pour apprécier au maximum cet univers décalé instauré par l'auteur , il faut avoir conservé son âme d'enfant ! Et je peux vous dire que ça fonctionne très bien avec moi en tout cas !

    L'humour est au rendez-vous, notamment par le côté loufoque et cocasse de l'histoire ! Alors préparez-vous à passer un bon mais aussi un odorant moment avec Monsieur Kipu ! ^^