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Les Petits Livres de Lizouzou - Page 239

  • "La petite" de Michèle Halberstadt

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    "La petite" est une jeune fille de 12 ans qui tente de se suicider en avalant les médicaments de la pharmacie familiale. Elle en ressort de justesse, mais lorsqu'elle apprend que son grand père, la personne qu'elle chérissait le plus au monde, est mort, elle sombre à nouveau...

    Un très court roman assez prenant, qui livre les émotions de "la petite". La détresse d'une jeune fille, à la limite de devenir une ado, qui se sent vide, abandonnée et indifférente aux yeux des gens. Elle se crée une amie imaginaire parfaite : Laure, tout l'inverse d'elle. Puis, elle voue un culte sans faille à sa grande soeur. Pour avoir une amie, elle est prête à voler sa mère. Tout se bouscule pour la petite : l'isolement, la solitude, avoir l'impression d'être invisible...

    L'auteure nous livre une histoire remplie d'émotions et assez prenante. La 4e de couverture est très accrocheuse : " J’ai 12 ans et ce soir je serai morte." Elle donne tout de suite le ton et pas de chichis, le livre commence réellement avec la tentative de suicide de la petite.
    Le style est simple, bien choisi par rapport au personnage principal. L'histoire se passant dans les années 60, vous ne trouverez pas d'expressions de "djeun's" d'aujourd'hui. 

    J'ai eu l'occasion de lire ce livre grâce à ma participation au jury du prix Confidentielles. J'ai choisi de le lire en premier, tout d'abord parce qu'il était assez court et aussi pour sa 4e de couverture, qui en dit peu, mais en même temps beaucoup. J'ai beaucoup aimé être à la place de cette petite mal à l'aise dans un monde d'adulte, même si cela peut parfois déranger. Je suis admirative de l'auteure d'avoir réussi à parler d'un sujet aussi sérieux de cette manière.
    C'est, je pense, un livre qui pourra aider les jeunes filles ou encore les parents qui connaissent ce genre de trouble au sein de leur famille.

    Petites citations pour la route : "Une vie qui en vaille la peine, qu'est-ce qui fait qu'on la mérite ?"

    "Se cogner à la vie au lieu de la regarder passer." 

     

    Prix Confidentielles : 1/14

  • "Si c'était à refaire" de Marc Levy

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    Andrew est journaliste et prévoit de se marier avec Valérie, une amie d'enfance. Alors que le mariage approche, Andrew a le coup de foudre pour une inconnue rencontrée dans un bar. Il quitte Valérie le jour de la noce... Peu après, il se fait assassiner lors de son jogging. Est-ce Valérie qui l'a tué par jalousie et vengeance ? Est-ce son collègue Fred qui a une dent contre lui ? Ou encore est-ce un rapport avec son dernier article qui revient sur l'histoire de l'Argentine durant la dictature ?
    Sans comprendre pourquoi, Andrew se réveille deux mois avant son assassinat et sera aidé par un flic à la retraite et son meilleur ami Simon pour retrouver son meurtrier.

    Après Musso, voici le dernier Levy ! Encore une fois, je ne lis que ces deux auteurs durant l'été et je dois dire que cette fois Levy m'a un peu surprise. En effet, dans ce livre, l'auteur y ajoute une sorte d'enquête et je dois dire que c'est assez prenant ! Je trouve cela bien que Levy change un peu de style, ça fait du bien et cela lui apportera surement de nouveaux lecteurs (même s'il a déjà un lectorat suffisament nombreux !).

    Bien sur, on se doute de quelques éléments mais j'en garde toutefois un bon souvenir ! Il y a pas mal de rebondissements car plusieurs pistes possibles sont explorées.
    D'ailleurs en ce qui concerne l'article écrit par Andrew sur l'Argentine, cela m'a un peu fait pensé au livre "Mapuche" de Caryl Férey (même s'il est inconcevable de comparer ces deux auteurs, loin de moi cette idée !).

    Quant au fait étrange pour le personnage principal de se réveiller pour chercher son meurtier, je dois dire que l'explication finale peut se tenir et rajoute au récit de l'auteur, une petite pointe de surnaturel, que l'on retrouve souvent dans les écrits de Musso !

    Bon vous l'aurez compris une lecture idéale pour l'été (dépêchez-vous ça sent déjà la rentrée...) qui m'a beaucoup plus conquise que le dernier Musso !

    Petites citations pour la route : "La vie n'est pas comme l'un de ces appareils modernes où il suffit d'appuyer sur un bouton pour rejouer le morceau choisi. Pas de retour en arrière possible et certains de nos actes ont des conséquences irréparables."

    "La mort qui lui rôdait autour depuis trop longtemps lui donnait l'envie soudaine de vivre à cent à l'heure, d'aller renouer avec l'ivresse sans plus jamais avoir à se soucier des lendemains de gueule de bois."

    "Il y a tant de gens qui rêveraient de pouvoir tout recommencer, de se retrouver juste avant l'instant où ils ont dérapé."

    "Les souvenirs sont parfois comme ces photographies blanchies par le temps, dont les détails ressurgissent à la faveur d'un certain éclairage."

  • "La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt

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    Jocelyne Guerbette tient une mercerie à Arras. Elle est marié à Jocelyn et a deux enfants : Romain et Nadine. Pour s'occuper et par passion aussi, elle tient un blog sur sa mercerie. Poussée par ses deux copines les jumelles, Jocelyne joue à l'euro-millions et à sa grande surprise, gagne 18 million d'euros. Après mûre réflexion, elle décide de ne le dire à personne, ni à son mari, ni à ses enfants, ni à ses copines et encore moins au reste du monde. Mais pour rendre cela un peu concret, elle s'invente une liste de ses envies...

    J'ai lu le best-seller de l'année ! Cet auteur sorti de nulle part (enfin si de ma région quand même !) qui avait écrit "L'écrivain de famille", passé quasi inaperçu pour ma part, nous livre ici un roman assez court et nous présente une narratrice que l'on ne peut qu'apprécier. Jocelyne a ce je ne sais quoi d'attachant et d'humain ! En tant que lectrice, j'ai cherché à m'identifier à elle et je me suis posé pas mal de questions : que ferais-je si moi aussi je gagnais une telle somme ? Ferais-je comme Jocelyne ?
    On s'est tous posé ce genre de questions à partir du moment où l'on a joué au moins une fois dans sa vie ! C'est un pari gagné pour l'auteur de faire réfléchir et d'interroger le lecteur ! Vous l'aurez compris, nous avons ici un petit côté philosophique sur les valeurs tels que l'argent ou le bonheur !

    J'ai retrouvé un petit goût de Barbara Constantine ou encore de Marie Sabine Roger quant aux valeurs humaines et à l'optimisme marqués dans ce roman ! J'avais d'ailleurs vu la venue de Grégoire Delacourt à l'émission "La Grande Librairie" sur France 5, où François Busnel, le présentateur disait que beaucoup de monde ont cru au départ qu'il s'agissait d'une femme derrière ce livre !

    C'est un roman qui se lit très vite, il n'est d'ailleurs pas très épais. Personnellement, il ne m'a tenu qu'un week-end et d'habitude, le week-end c'est assez rare que je lis !
    J'ai apprécié les divers rebondissements au fur et à mesure de ma lecture et je n'attendais pas à certaines choses, comme quoi l'auteur a su me surprendre !

    C'est pour moi un petit coup de coeur car j'ai beaucoup aimé la réflexion sur moi même faite après la lecture et surtout que ce livre se lit très facilement !

    Petites citations pour la route : "Il n'y a que dans les livres que l'on peut changer de vie. Que l'on peut tout effacer d'un mot. Faire disparaître le poids des choses. Gommer les vilenies et au bout d'une phrase, se retrouver au bout du monde."

    "Etre riche, c'est voir tout ce qui est laid puisqu'on a l'arrogance de penser qu'on peut changer les choses. Qu'il suffit de payer pour ça."

    "Parce que nos besoins sont nos petits rêves quotidiens."

    "Le bonheur.
    Mon bonheur en tout cas. Le mien. Avec ses défauts. Ses banalités. Ses petitesses. Mais le mien.
    Immense. Flamboyant. Unique."

    "Je suis aimée. Mais je n'aime plus."

    Et en prime, je vous laisse la vidéo de l'émission "La Grande Librairie"

  • "Les fantômes du Delta" d'Aurélien Molas

     

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    Le Nigéria : Pays sous l'emprise des compagnies pétrolières, où règne la corruption, la violence et la malnutrition de la population. Benjamin et Mégan font parties de Médecins Sans Frontières et se retrouvent au Nigéria. Ils croisent Naïs une fillette à la maladie rare, qui engendre malgré elle une longue route de violence et de sang. En effet, la particularité de sa maladie fait d'elle un objet de convoitise pour le gouvernement, le MEND (groupe dit terroriste contre le gouvernement) et des autres pays.

    Aurélien Molas nous livre ici un thriller au contexte géo-politique tendu, qui je l'admet, m'est complétement inconnu. En effet, je ne me passionne pas particulièrement à l'Afrique, encore moins au Nigéria et je suis donc ravie d'en apprendre un peu plus grâce à ce livre.
    Même si l'histoire racontée ici est une fiction, l'auteur a intégré quelques éléments véridiques pour étoffer son récit : notamment les personnages du MEND ou encore la maladie de Naïs (dont je ne dirais rien de plus pour laisser une part de suspense !). Aurélien Molas nous livre donc un polar certe, mais extrêmement bien documenté.

    Le livre se présente sous forme de nombreux chapitres (166 au total !) mais rassurez vous, ceux ci ne font qu'une page ou deux. Cela représente tout de même un sacré pavé de plus de 500 pages ! Malgré tout, ce livre se lit bien et j'ai été capté du début à la fin !
    Et poutant ce n'était pas gagné ! J'avais un peu peur que ce soit une lecture compliquée et chiante (à la base, je l'ai lu pour le boulot) mais au final, j'ai appris des choses et le rythme m'a tenu en haleine jusqu'au bout !

    A savoir qu'il y a pas mal de personnages et il faut mieux les mémoriser dès le début, car certains reviennent en cours de route ! Mais cela ne m'a pas empêché d'apprécier à sa juste valeur ce livre fort !

    On ne ressort pas indemne de cette lecture. Ce livre m'a bouleversé et remis un peu à ma place. Parfois lire des livres comme cela fait réellement du bien !

    Petites citations pour la route : "De Chicago à ce grand nulle part, elle eut l'impression d'avoir parcouru plusieurs vies et de n'en avoir vécu aucune."

    "Il existe des sentiments qui échappent au langage, des émotions qu'une phrase ne peut traduire sans les vider de leur sens."

  • "Un ange en enfer par Thomas Duncan" de Delphine Bouquet

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    Thomas et Eva, 19 ans chacun, sont fous amoureux l'un de l'autre. Il décident de quitter Angoulême pour Paris, afin de poursuivre leurs études : pour lui c'est la musique, pour elle c'est la comédie. Thomas retrouve ses potes dont Rony. Ils ont un groupe de musique et font quelques concerts par ci par là. L'avenir s'annonce bien, surtout lorsque le groupe est repéré par un producteur et qu'Eva obtient le premier rôle dans une pièce de théâtre. Cependant, tout n'est pas rose et le couple va vite s'en apercevoir ...

    Le narrateur du livre est, comme le dit le titre, Thomas. J'ai beaucoup aimé avoir le point de vue d'un homme, malgré tout on sent qu'il y a une femme derrière cet écrit. J'ai trouvé le personnage de Thomas crédible mais un peu trop sensible à mon goût. J'ai beaucoup aimé la relation fusionnelle et passionnelle de Thomas et Eva, on s'accroche à eux et on ne peut que souhaiter leur bonheur à tout le monde !

    L'auteur nous montre la vie quotidienne d'un jeune couple qui s'installe et qui rentre petit à petit dans la vie active. Il y a bien sûr des hauts et des bas et cela est formidablement bien retranscrit. Les thèmes comme l'amour, l'amitié, la passion, la jalousie, les disputes, la drogue, le sexe ou encore la mort sont tous présents à différents degrés. Un très bon concentré à mon goût !

    Le petit plus aussi de ce livre c'est les paroles des chansons de Thomas retranscrites dans certains passages. Le personnage de Thomas n'en est que plus crédible, on s'y croirait !

    J'ai trouvé la fin très émouvante, à tel point que j'ai failli verser quelques larmes... Mais je ne vous en dirais pas plus, c'est à vous de le découvrir !!!

    Concernant le style, les dialogues sont assez nombreux, ce qui boostent le rythme ! On ne s'ennuit donc pas !

    La couverture rend très bien hommage au personnage de Thomas : l'homme a la chevelure frisée, avec une guitare à la main, proche d'un pont ... tout y est ! Cela fait plaisir de voir une belle couverture et surtout qu'une maison d'édition s'attache à la rendre crédible face à l'histoire !

    Ce livre est assez imposant avec ses 400 pages, un bon pavé qui se lit bien et qui est pour moi une très bonne découverte ! Je remercie donc les éditions Mon Petit Editeur, particulièrement Janyce pour cet envoi !