Squatsh Bernstein est un enfant discret. Il aime s'enfermer aux toilettes pour réfléchir, la danse mais aussi la boxe, et par dessous tout, passer du temps avec sa petite sœur Marie. Dans les années 40/50, nous suivons ainsi l'enfance et l'adulte que deviendra Squatsh, de la Normandie à Paris.
L'auteur s'est inspiré d'un personnage secondaire du film "Victor Victoria" de Blake Edwards. Il s'agit de Squash Bernstein dont l'auteur a décidé de rajouter un "t" dans le prénom. Ce personnage est garde du corps et révèle son homosexualité à son patron. Émilie Houssa s'est inspirée de cette scène et de ce personnage pour lui inventer une vie. Ainsi, elle imagine un petit garçon discret, parfois un peu à part. Elle imagine également une famille autour de lui : un père effacé, une mère qui a ses préférences, un grand frère idéal et une petite sœur aimante. Cette famille va connaître pas mal de bouleversements, que l'on observe avec les yeux de Squatsh. Ainsi le lecteur apprend à connaitre et à découvrir ce fameux Squatsh Bernsetin jusqu'à la fameuse scène de la révélation de son homosexualité à son patron.
J'ai beaucoup aimé découvrir ce personnage et son histoire qui peut paraitre assez banal à première vue. L'auteur redonne vie et importance à un personnage secondaire, voir effacé, et lui permet de prendre la première place et de devenir enfin le personnage principal.
J'ai apprécié le style d'écriture quasi poétique de l'auteur. Concernant le rythme du récit, je ne me suis pas ennuyé une minute durant ma lecture, même si je suis plutôt adepte des rebondissements et des romans dit "page-turner".
Je comprends le coup de cœur des éditions Denoël pour ce roman, par son aspect poétique et émouvant. C'est également ce qui m'a poussé à accepter de lire ce roman.
Bref, une belle plume et une belle découverte !
Je remercie les éditions Denoël !
Titre : La nuit passera quand même
Auteur : Emilie Houssa
Editeur : Denoël
Parution : 11 janvier 2018