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bonheur - Page 2

  • "Petites recettes de bonheur pour les temps difficiles" de Suzanne Hayes et Loretta Nyhan

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    En pleine seconde guerre mondiale, aux Etats-Unis, deux femmes vont entreprendre une correspondance. Elles ne se connaissent absolument pas mais très vite une complicité va se créer entre elles. Leurs maris respectifs sont à la guerre et elles souffrent de leur absence. D'un côté, nous avons Glory, une jeune femme enceinte et mère d'un petit garçon et de l'autre côté, Rita, une femme plus âgé ayant son mari et son fils au combat.

    Voici un livre qu'il me tardait de découvrir depuis sa sortie, néanmoins il m'a fallut sa sortie en poche pour enfin le lire !

    ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman épistolaire et je dois dire que j'apprécie toujours autant ce style littéraire.

    C'est au travers des lettres, principalement entre Glory et Rita (mais également à travers les v-mails : système de communication avec l'armée) que nous faisons connaissance de tous les personnages. Au fur et à mesure de ces échanges, nous nous faisons une idée plus précise de la personnalité et du caractère de ces deux jeunes femmes mais également du décor du pays en temps de guerre. Même si les Etats-Unis semblent éloigner de cette guerre hormis leur rôle important dans Pearl Harbor ou le débarquement sur les plages normandes, ce livre nous offre le point de vue de ses habitants à l'intérieur même du pays.

    J'ai beaucoup aimé rentrer dans leur intimité, leurs angoisses, leurs secrets. Le lecteur assiste à la création et au développement de cette amitié et j'ai trouvé cela très touchant.

    Bref, un très bon roman épistolaire à découvrir !

  • "On ne voyait que le bonheur" de Grégoire Delacourt

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    Antoine nous raconte sa vie par petits morceaux : son métier d'expert en assurance, sa famille (une mère qui l'abandonne, un père qui a un cancer, deux soeurs jumelles dont l'une morte quand elle était petite et la deuxième qui ne dit qu'un mot sur deux) mais également sa vie d'aujourd'hui (sa femme adultère et ses deux enfants Joséphine et Léon).

    Petit à petit, nous nous faisons une idée du personnage d'Antoine. Il se caractérise comme un lâche, quelqu'un qui n'a jamais osé, quelqu'un qui regarde mais qui n'agit pas. Et pourtant, alors que sa vie fout le camp, il va faire quelque chose d'horrible...

    Ce livre se découpe en trois parties : la première expose la vie d'Antoine jusqu'à ce fameux choc (je vous laisse découvrir par vous même ce dont il s'agit), la deuxième c'est l'après choc et enfin la troisième partie donne voix à sa fille Joséphine.

    Je dois dire qu'après avoir lu ses précédents romans (L'écrivain de la famille, La liste de mes envies, La première chose qu'on regarde) "On ne voyait que le bonheur" est assez différent. Plus noir mais également beaucoup plus psychologique, l'auteur nous entraine vers le côté obscur de l'humain. Il m'a été difficile d'accrocher avec le personnage d'Antoine. Même si on apprend à le connaitre petit à petit par les gestes du quotidien ou par son passé tourmenté, je ne peux cautionner ce qu'il a fait. Du coup, j'ai eu une impression de malaise durant ma lecture. Ce livre ne peut donc vous laisser indifférent et pour cela je tire mon chapeau à l'auteur, qui arrive toujours à nous surprendre, que ce soit de bonnes ou mauvaises façons.

    Les chapitres sont courts, l'histoire n'est pas forcément toujours dans l'ordre chronologique, mais on s'y fait relativement vite. J'aime la manière d'écrire de Grégoire Delacourt : une petite touche de poésie avec un langage de tous les jours.

    Même si je tais volontairement l'évènement majeur qui va tout remuer dans l'histoire, je peux seulement vous dire que l'auteur aborde des thèmes divers et variés : le sentiment de lâcheté, les liens familiaux, l'hérédité,...

    Contente d'avoir découvert le dernier Delacourt, même si pour moi, ce n'est pas son meilleur.

    Petite citation pour la route : "J'aimais cet instant très doux. Nous n'avions pas de passé. Pas de futur. Juste l'étourdissement d'un instant de grâce. Qui ne demandait rien. N'attendait rien."

  • "Le bonheur national brut" de François Roux

     

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    A l'aube de l'élection de Mitterrand, nous faisons la connaissance de quatre amis : Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy. Ils ont 18 ans et l'avenir s'ouvre à eux. Paul se tournera vers le métier d'acteur et assumera petit à petit son homosexualité, Rodolphe plein d'entrain se lancera dans la politique, Benoît abandonne rapidement ses études pour devenir photographe et enfin Tanguy rêve de fille et entame une carrière dans le commerce.

    De l'élection de Mitterand en 1981 à l'élection de François Hollande en 2012, ce livre retrace la vie de quatres amis que l'on verra évoluer en même temps que la société française. Ont-il réussi dans la vie ? Sont-ils toujours en contact ? Et au final, la question la plus important : sont-ils heureux et épanouis ?

    Ce livre me faisait de l'oeil depuis sa sortie en septembre 2014 pour la rentrée littéraire. Encore une fois, je suis attiré par un sacré pavé puisqu'il fait presque 700 pages.

    J'ai beaucoup aimé les différents portraits que nous dresse l'auteur. Le narrateur est Paul, un jeune homme tourmenté par son homosexualité et son milieu. Il vient d'une famille bourgeoise et subit d'énormes pressions de la part de son père. Celui ci voudrait qu'il devienne médecin. Mais Paul décide plutôt de devenir acteur et de faire enfin son coming-out.

    A côté de Paul, nous retrouvons trois de ses amis, qui vont chacun se tourner vers des carrières et des styles de vies totalement différents. Pour Rodolphe, ça sera la politique; Tanguy c'est le commerce et pour Benoît la culture notamment grâce à la photographie.

    Le fait d'avoir mis l'accent sur quatre personnalités bien différentes les une des autres permet à l'auteur de nous établir une critique générale de la société des années 80 à nos jours. En effet, petit à petit, nous assistons à plusieurs phénomènes de société : l'arrivée de la gauche au pouvoir, le malaise au travail, la génération trader, ...

    Je me suis beaucoup attachée aux personnages, mais je dois dire que je n'ai pas eu de préférence ni pour l'un, ni pour l'autre. C'est ce qui fait que les personnages sont bien décrit et ancré dans le réel. Ils ont chacun des défauts mais aussi des qualités.

    Le livre se découpe en deux parties qui correspondent (si je ne me trompe pas) au changement de gouvernement (gauche puis revirement à droite). Chaque chapitre correspond à une date bien précise. Cela permet de nous situer dans le temps, notamment de se repérer dans les grandes dates de notre société.

    Bref, une belle retrospective de la société française des années 80 à nos jours, au travers d'une bande de potes !

    Petites citations pour la route : "Jamais on n'avait été aussi heureux. Jamais on n'avait autant espéré."

    "Nous avions tellement voulu grandir et nous frotter à la vie que nous en avions oublié de préserver la part la plus belle de nous-mêmes : notre innocence."

    "C'est certain, le bonheur n'est pas du tout une affaire sérieuse. C'est même, j'en suis convaincu, la seule chose au monde que l'on devrait prendre à la légère."

  • "Rue du bonheur" d'Anna Fredriksson

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    Johanna est mère célibataire de deux ados : Agnès et Sara. Son ex-mari Calle est parti refaire sa vie en plus grand à Stockhlom. Johanna galère entre le centre de désintox où elle travaille, le fait que Sara soit devenue le souffre douleur de l'école et pour couronner le tout, Calle décide de réduire la pension alimentaire. Mais un jour, Johanna gagne à la loterie. Et à partir de ce jour, tout va basculer...

    J'ai d'abord été attiré par cette très belle couverture colorée et par ce titre qui évoque le bonheur. Ensuite le résumé m'a convaincu et pour finir j'ai adoré ce roman !

    Alors oui l'histoire fait forcément penser au livre "La liste de mes envies" de Grégoire Delacourt, notamment par le fait que l'héroïne qui galère pas mal dans la vie se retrouve du jour au lendemain à la tête d'une petite fortune. Les mêmes questions se posent : Que faire ? Le dire ou se taire ? Profiter ou épargner ?

    Mais au final, ce roman se rapproche plus des livres de Katherine Pancol, puisque nous rentrons dans le quotidien de Johanna, de Sara, d'Agnès, de Calle et de Fanny (la petite amie de Calle). On y rencontre leurs vies, leurs gestes et leurs pensées. On parcourt le livre comme on se baladerait à leur côté.

    J'ai par dessus tout aimer la personnalité des personnages. Et même si Johanna prend une grande part dans ce livre, je me suis davantage intéressée à Calle. Un véritable abruti au départ avec ses goûts de luxe, j'ai appris à le connaitre et à comprendre parfois ses réactions. Même si les filles Sara et Agnès semblent un peu plus en retrait, elles apportent un sacré intérêt à l'histoire. Et enfin, Fanny m'a également surprise dans le rôle de belle-mère. Je la croyais belle et pimbêche et je me retrouve à découvrir une jeune femme intelligente et sensible, qui essaye de faire de son mieux pour tout le monde.
    D'ailleurs le roman est divisé en 3 parties bien distinctes, ce qui permet d'approfondir la connaissance du lecteur avec les personnages principaux : Johanna, Calle et Fanny.

    Vous l'aurez compris, voici un très bon roman contemporain que l'on prend plaisir à lire du début à la fin ! Idéal pour les vacances !

    Le petit + : Pour feuilleter les premières pages, c'est par ici !

    Je remercie les éditions Denoël pour la découverte !

    Titre : Rue du bonheur
    Auteur : Anna Fredriksson
    Traductrice : Carine Bruy
    Editeur : Denoël

    Date de publication : 13 mai 2014

  • "La poursuite du bonheur" de Douglas Kennedy

     

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    Juste après l'enterrement de sa mère, Kate reçoit la visite de Sara, une femme qui se disait être une amie de ses parents, mais dont elle n'a jamais entendu parler. Sara décide de lui raconter son histoire : celle d'une jeune femme qui tombe amoureuse du mauvais garçon et qui en paiera le prix toute sa vie...

    Ce bouquin ne me disait pas plus que ça mais l'ayant sous la main et faisant partie du baby challenge contemporain, je ne pouvais que le lire ! De plus, Stellade m'a proposé une LC commune sur ce titre, autant joindre l'utile à l'agréable !

    Tout d'abord, il faut signaler qu'il s'agit d'un sacré pavé, une petite brique de 770 pages environ en format poche ! Certe c'est un peu lourd à porter, mais vous allez voir, vous tournerez les pages sans vous en rendre compte ! Il m'a fallu à peine 5 jours pour arriver au bout de ce sacré volume !

    Et quelle histoire ! Le livre se consacre à la vie mouvementée mais passionnante de Sara. Cette jeune femme assez carrieriste, n'en oublie pas moins de tomber amoureuse. Le grand amour oui, mais qui tournera vite court. Même si l'histoire se passe en Amérique, la guerre rode en Europe. C'est d'ailleurs là que l'homme ira travailler en tant que journaliste. Sara garde espoir pendant un temps mais finira par se consacrer à d'autres projets. Jusqu'à ce qu'un jour elle retombe sur LUI !
    Bon allez je ne vais pas en dire plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte ! ;)

    J'ai adoré le contexte : l'évolution de la femme dans la société, l'après-guerre, le contexte du maccarthisme, ... et j'en passe ! On suit la vie de Sara en même temps que l'histoire du pays. C'est intéressant et enrichissant. Pas qu'une banale histoire d'amour, ouf !

    Arrivé dans les 200 dernières pages, j'ai cru savoir la fin. Et puis je tourne encore quelques pages et bam, l'auteur me prouve que j'ai eu tord. Surprise, j'adore !

    Au niveau du style, c'est bien écrit et ça se lit comme ça se déguste ! Vous l'aurez compris, j'ai tout simplement adoré et passé un très bon moment !

    Je remercie Stellade pour cette lecture commune et je vous invite à aller voir son avis ici !

    Petites citations pour la route : "C'est ça les parents : ils peuvent disparaitre physiquement de votre vie, sans même vous laisser une image précise d'eux-mêmes, néanmoins vous ne vous libérez jamais d'eux. L'héritage essentiel qu'ils vous laissent, c'est cette permanence indiscutable. Et, malgré tous vos efforts pour vous dégager d'eux, ils ne lâchent jamais prise."

    "- Dis moi, Eric ?
    - Oui ?
    - Est-ce que c'est toujours aussi dur ?
    - Quoi donc ?
    - La vie.
    Il a eu un petit rire.
    - Bien sûr ! Tu n'avais pas encore compris ça ?
    - Parfois je me demande si je comprendrai jamais quoi que ce soit.
    Il gardait un air amusé.
    - Tu connais déjà la réponse, non ?
    J'ai gardé mon regard posé sur le monde, dehors.
    - J'en ai bien peur, oui."

    "Parfois, on se dit qu'on ne s'arrêtera jamais de pleurer. Mais si, on s'arrête. D'épuisement. Quand le corps n'en peut plus, oblige au calme après le tourbillon démentiel de la détresse."

     

    Cette lecture s'inscrit également pour le baby challenge de Livraddict !