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  • "Immortelle randonnée : Compostelle malgré moi" de Jean-Christophe Rufin

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    L'académicien Jean-Christophe Ruffin nous livre son parcours d'Hendaye jusqu'à Saint-Jacques de Compostelle.

    A travers différentes anecdotes, le lecteur se sent complètement intégré au voyage de l'auteur. De sa décision de faire le chemin à son arrivée à Compostelle, nous le suivons pas à pas.

    N'ayant pas "fait le chemin" et n'ayant pas forcément l'intention de le faire, il faut dire que je ne suis pas une grande marcheuse, on peut se demander pourquoi j'ai choisi de lire un tel livre. Je précise que j'ai croisé plusieurs fois ce livre, que ce soit au boulot (ma chef m'en a dit le plus grand bien) ou encore sur la blogosphère, notamment grâce à Stellade, du coup je me suis décidée lorsque ce titre est sortie en poche !

    J'ai appris énormément de choses : l'obtention du credencial (le petit document obligatoire pour recevoir les différents tampons sur le parcours), la préparation que nécessite ce genre de randonnée ou encore les diverses difficultés rencontrées. En effet, l'auteur nous fait part des côtés un peu négatif du chemin de Saint Jacques : le manque de sommeil, les ronfleurs rencontrés dans les auberges, la météo pas toujours très clémente, la solitude, ...

    Mais à côté de ces désagréments, l'auteur nous livre une véritable réflexion : sur l'image du pèlerin (le côté pauvre qui ressurgit), la religion au cœur du chemin, les rencontres que l'on peut faire tout au long du parcours, l'influence du chemin sur sa personne, ... et bien d'autres !

    Rassurez-vous, ce livre se lit très bien et n'est pas du tout ennuyeux. L'auteur sait nous distraire tout au long de la lecture, il sait relever notre niveau d'attention et le rythme suit de lui même.

    J'ai aimé avoir eu l'impression de faire ce voyage au côté de Jean-Christophe Rufin. Certes il nous décrit le chemin d'un point de vue physique et moral, mais nous avons également les différentes étapes du chemin (San Sébastian, Bilbao, Santander, les Asturies, Galice...). J'ai lu ce livre en hiver et je dois dire que ça m'a donné envie d'être en été et de marcher sur les traces des pèlerins de Saint-Jacques !

    Bref, l'auteur nous livre une expérience personnelle dont beaucoup ont déjà fait l'expérience !

    Je remercie les éditions Folio !

  • "La soif primordiale" de Pablo de Santis

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    Buenos Aires, dans les années 50. Santiago, un jeune réparateur de machine à écrire se retrouve un peu par hasard, journaliste d'une rubrique ésotérique. Il travaille alors pour le ministère de l'Occulte. A travers plusieurs missions, il commence par y croire. Il rencontre "les antiquaires" que l'on pourrait également appelé vampires. Santiago va finir par en devenir un...

    J'ai tout de suite était attiré par cette couverture qui nous montre une bibliothèque avec plein de livres ! Et lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, où l'éditeur nous parle du mythe du vampire revisité, je n'ai pas pu résister !

    Nous faisons la connaissance du jeune Santiago, qui passe de réparateur de machine à écrire à journaliste en une soirée. Mais, en plus d'être journaliste, il va devoir travailler pour le ministère de l'occulte. Au début, on sent qu'il ne croit pas à l'occulte. Mais, lors d'une de ses missions, il va rencontrer un antiquaire. Il s'agit d'un être exceptionnel qui en plus de collectionner les choses, vous permet de rentrer en relation avec une personne décédée, et il est également en proie la soif primordiale, autrement dit le sang ! Ici, le mot vampire n'est jamais employé, mais le lecteur le comprend assez rapidement.

    J'ai aimé voir le mythe du vampire exploité sous un autre genre. C'est autre chose que la bit-lit traditionnelle, on est loin de Twilight ou Le journal d'un vampire ! Et ce n'est pas plus mal !

    C'est un roman d'ambiance. L'auteur nous emmène, à travers le personnage de Santiago, dans les rues de Buenos Aires des années 50. Nous entrons dans le cercle très fermé des antiquaires avec lui. C'est un roman dont le rythme monte crescendo.

    Bref, un roman intéressant qui m'a apporté un autre regard sur les vampires !

    Je remercie les éditions Folio !

    Petite citation pour la route : "- Je suis habitué au vieux papier. De plus, je relis toujours les mêmes livres. Je ne lis jamais en entier, juste quelques pages, des chapitres isolés.
    - Moi, je ne pourrais pas m'en contenter. Chaque livre est une totalité.
    - C'est une illusion. Comme dire qu'une vie est une totalité. Même s'il s'agit d'une longue vie d'une très longue vie , rien ne se complète. Il n'y a que des chapitres isolés."

  • "Les yeux plus grands que le ventre" de Jô Soares

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    Fin des années 30, Rio de Janeiro. Un tueur en série assassine des femmes très grosses en les étouffant avec différentes recettes. La police, complètement larguée, fait appel à ancien policier portugais devenu pâtissier, et soit dit au passage, intelligent mais complètement loufoque ! C'est parti pour une enquête originale et gourmande !

    Envie d'un petit roman policier et d'une histoire originale ? Ce livre est fait pour vous !

    C'est la première fois que je lis un livre policier qui m'a fait sourire à plusieurs reprises. Surprenant pour une enquête policière et pourtant cela est possible, notamment grâce au personnage d'Esteves, cet ancien policier portugais et qui a complètement changé de vie, en devenant pâtissier, ce qui tombe plutôt bien vu que le tueur s'en prend aux femmes obèses, ne pouvant refuser un gâteau !

    Le lecteur sait dès le début qui se cache derrière ce serial killer qui terrorise les personnes gourmandes ! Mais cela ne m'a pas du tout gêné, au contraire, j'ai beaucoup aimé voir l'enquête évoluer petit à petit jusqu'au dénouement final. Mais ce que j'ai le plus aimé, c'est réellement le personnage du policier Esteves, qui surprend par son intelligence mais également par son côté décalé, qui met du piquant à l'histoire.

    Le contexte est également bien mis en avant : la dictature présente en Amérique du Sud dans les années 30-40 et les relations étroites avec le parti nazi allemand.

    Il y a aussi des petites images qui se faufilent par ci par là et qui mettent en avant certains éléments de l'histoire. Encore une fois, ce sont des choses qu'on ne trouvent pas forcément dans les romans policiers classiques.

    Bref, un polar décalé, original avec des petites touches d'humour !

    Je remercie les éditions Folio !

  • "Dans les rapides" de Maylis de Kerangal

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    Fin des années 70, Nina, Lise et Marie sont trois jeunes filles inséparables. Lors d'un séjour en stop, elles découvrent et écoutent le groupe Blondie. Du rock avec au centre une nana : Debbie. De quoi les bouleverser et faire de Debbie leur modèle.

    L'occasion de découvrir l'auteure Maylis de Kerangal m'a été donné avec ce petit titre d'à peine 117 pages, édité chez Folio.

    Ce livre nous plonge complètement dans l'univers du rock en accompagnant Nina, Lise et Marie dans la découverte du groupe Blondie. Impossible alors de ne pas avoir une ou deux chansons du groupe dans la tête, comme "One way or Another" ou encore "Heart of glass". Il faut dire que l'auteure nous parle tellement bien de musique, de l'ambiance qui s'en dégage, que le lecteur a forcément l'impression d'entendre la musique, le rythme et les paroles. Et je dois dire qu'en écrivant cette chronique, je ne peux m'empêcher d'en écouter quelques unes.

    Les filles s'attardent sur la pochette de l'album "Parallel Lines". Je n'ai pas pu m'empêcher d'aller y jeter un coup d'oeil. C'est le petit plus de ce livre : pousser le lecteur a écouter les chansons, à rechercher des infos sur le groupe ou d'aller voir leurs pochettes d'album.

    En s'intéressant à ce genre de musique, les filles vont pouvoir se rapprocher des garçons. C'est ainsi que Pierre leur parle de l'album "Plastic Letters" ou encore de draguer les mecs lors de soirée. On assiste alors clairement à l'époque des premières fêtes, des flirts, des rencontres et d'une seule envie : faire la fête et se sentir libre. Libre d'aller en Amérique et de découvrir d'autres groupes de musique.

    Bref, voici un court roman qui rend un bel hommage à la musique et plus particulièrement à la période du rock et bien sûr du groupe Blondie.

    Je remercie les éditions Folio !

    Petites citations pour la route : "[...] l'expertise rock est un fantastique outil de drague, nous appâtons, faussement indifférentes, le disque bien en évidence, nous voulons aller au contact."

    "Nous avons plongé dans les rapides."

  • "Une fille, qui danse" de Julian Barnes

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    Tony, le narrateur, évoque ses souvenirs d'étudiants et plus particulièrement sa relation étrange avec Veronica et ses liens d'amitié avec Adrian. Des années plus tard, Adrian lui envoie une lettre afin de l'informer que lui et Veronica sont désormais ensemble. Tony leur écrit en retour une lettre particulièrement éprouvante. Les années passent et Tony apprend qu'Adrian s'est suicidé. Pourquoi ?

    Je me souviens avoir été intrigué par l'histoire de ce livre et lorsque les éditions Folio me proposent de le recevoir en format poche, j'accepte aussitôt !

    Il m'arrive de ne pas apprécier un livre plus que ça et d'avoir l'impression de ne pas entrer dans l'histoire ou de ne pas me sentir proche des personnages, mais là je dois dire que je suis complètement passé à côté de ce livre !

    Tout d'abord j'ai eu énormément de mal avec la style de l'auteur. Le narrateur Tony ne cesse de revenir sur ses souvenirs pour ensuite revenir dans le présent, puis part dans des réflexions personnelles qui ne m'ont pas du tout interpellé. Je me suis senti à part, complètement inutile. C'est rare qu'un bouquin me fasse cet effet là et pourtant c'est arrivé avec celui ci !

    Je suis également passé à côté de la grande révélation que promet la quatrième de couverture car je dois vous avouer que je n'ai pas saisi la fin de l'histoire. Je relis plusieurs fois les dernières pages sans succès. J'en viens à demander à une copine bloggeuse de m'expliquer le chainon manquant à mon cerveau pour comprendre le grand truc que j'ai loupé. Elle m'explique et pourtant mon regard ne change pas sur l'ensemble global du livre, à savoir qu'il ne m'a pas intéressé.

    Malgré tout, j'ai quand même relevé quelques citations qui m'ont plu durant ma lecture. Comme quoi, je ne l'aurais pas lu pour rien ! ;)

    Enfin, je tiens à préciser que même si personnellement je n'ai pas apprécié cette lecture (et je le regrette car le point de départ me semblait très intéressant), deux amies bloggeuses ont elles aimé ce livre et sauront en parler mieux que moi, voici l'avis de C'era et de Stéphanie !

    Je remercie (tout de même) les éditions Folio !

    Petites citations pour la route : "Et ça fait une vie, non ? Quelques accomplissements et quelques déceptions."

    "Il me semble que cela peut-être une des différences entre la jeunesse et la vieillesse : quand on est jeune, on invente différents avenirs pour soi-même; quand on est vieux, on invente différents passés pour les autres."

    "Nous avançons tant bien que mal, nous laissons la vie s'imposer à nous et nous nous constituons peu à peu une réserve de souvenirs."