Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Roman Adulte - Page 68

  • "Une fille, qui danse" de Julian Barnes

    une fille qui danse.JPG

    Tony, le narrateur, évoque ses souvenirs d'étudiants et plus particulièrement sa relation étrange avec Veronica et ses liens d'amitié avec Adrian. Des années plus tard, Adrian lui envoie une lettre afin de l'informer que lui et Veronica sont désormais ensemble. Tony leur écrit en retour une lettre particulièrement éprouvante. Les années passent et Tony apprend qu'Adrian s'est suicidé. Pourquoi ?

    Je me souviens avoir été intrigué par l'histoire de ce livre et lorsque les éditions Folio me proposent de le recevoir en format poche, j'accepte aussitôt !

    Il m'arrive de ne pas apprécier un livre plus que ça et d'avoir l'impression de ne pas entrer dans l'histoire ou de ne pas me sentir proche des personnages, mais là je dois dire que je suis complètement passé à côté de ce livre !

    Tout d'abord j'ai eu énormément de mal avec la style de l'auteur. Le narrateur Tony ne cesse de revenir sur ses souvenirs pour ensuite revenir dans le présent, puis part dans des réflexions personnelles qui ne m'ont pas du tout interpellé. Je me suis senti à part, complètement inutile. C'est rare qu'un bouquin me fasse cet effet là et pourtant c'est arrivé avec celui ci !

    Je suis également passé à côté de la grande révélation que promet la quatrième de couverture car je dois vous avouer que je n'ai pas saisi la fin de l'histoire. Je relis plusieurs fois les dernières pages sans succès. J'en viens à demander à une copine bloggeuse de m'expliquer le chainon manquant à mon cerveau pour comprendre le grand truc que j'ai loupé. Elle m'explique et pourtant mon regard ne change pas sur l'ensemble global du livre, à savoir qu'il ne m'a pas intéressé.

    Malgré tout, j'ai quand même relevé quelques citations qui m'ont plu durant ma lecture. Comme quoi, je ne l'aurais pas lu pour rien ! ;)

    Enfin, je tiens à préciser que même si personnellement je n'ai pas apprécié cette lecture (et je le regrette car le point de départ me semblait très intéressant), deux amies bloggeuses ont elles aimé ce livre et sauront en parler mieux que moi, voici l'avis de C'era et de Stéphanie !

    Je remercie (tout de même) les éditions Folio !

    Petites citations pour la route : "Et ça fait une vie, non ? Quelques accomplissements et quelques déceptions."

    "Il me semble que cela peut-être une des différences entre la jeunesse et la vieillesse : quand on est jeune, on invente différents avenirs pour soi-même; quand on est vieux, on invente différents passés pour les autres."

    "Nous avançons tant bien que mal, nous laissons la vie s'imposer à nous et nous nous constituons peu à peu une réserve de souvenirs."

  • "Sous la pluie" de Jojo Moyes

    sous la pluie.JPG

    Sabine se retrouve coincée pour les vacances en Irlande chez sa grand-mère, qu'elle connait à peine, laissant sa mère Kate s'en sortir avec une vie amoureuse complexe. Elle rebute à venir se terrer dans ce coin perdu et à peur de s'ennuyer. Mais grâce à des vieilles photos, Sabine va petit à petit se rapprocher de Joy sa grand-mère et en apprendre davantage sur le sens du mot famille.
    Quant à Kate, elle est complètement paumée et lorsqu'elle apprend que son père est souffrant, elle se précipite chez ses parents et va alors découvrir un secret familial bien gardé.

    J'ai fait la connaissance de l'auteure Jojo Moyes à travers l'un de ses derniers romans : "Avant toi" et j'avais été séduite par son style. Alors quand Ingrid propose une lecture commune sur ce titre, je n'ai pas pu résister.

    Je dois dire qu'au début, j'ai trouvé le style un peu lent et l'histoire est assez longue à se mettre en place. A savoir que le récit se déroule sur deux époques différentes avec à chaque fois divers narrateurs. Au début, nous apprenons à connaitre Joy en 1953, la grand-mère qui nous raconte sa rencontre avec Edward. Puis nous avons le point de vue de Sabine, le fait de venir chez sa grand mère et de découvrir petit à petit ses grands parents mais aussi les employés de la maison. Et enfin, l'avis de Kate, la mère qui semble complètement perdue dans sa vie : perte de repère avec Sabine et beaucoup de tension avec sa mère Joy.

    Bref, nous avons là trois narratrices de générations différentes. Ce qui suppose un sacré roman familial. C'est vrai que les tensions sont omniprésentes, les personnages ne savent pas forcément toujours comment réagir, et l'on sent qu'il y a énormément de choses cachées. D'ailleurs, les secrets enfouis ont pour ma part étaient trop long à venir. On apprend dans les cinquantes dernières pages, les éléments qu'il nous manquait pour comprendre certains personnages.

    Vous l'aurez compris, j'ai aimé cette lecture même si certains passages m'ont semblé un peu long et que les révélations sont venus tardivement et d'un seul coup. J'aurais aimé en apprendre au fur et à mesure de ma lecture, ce qui aurait relancer mon intérêt plus régulièrement.

    Pour avoir l'avis des copines bloggeuses : Ingrid, Clédesol, ... (liens à venir)

    Petite citation pour la route : "On passe notre vie à essayer de faire parler les hommes, pensa-t-elle, et quand ils s'y mettent enfin, on voudrait être à des kilomètres de là."

  • "Un homme, ça ne pleure pas" de Faïza Guène

    homme, pleure, pas, faïza, guène, fayard

    Mourad Chennoun est né d'un père algérien cordonnier et d'une mère algérienne étouffante, limite hypocondriaque. Il a également deux soeurs : Dounia la rebelle qui finira par couper les ponts avec cette famille, et Mina la soeur qui respecte scrupuleusement les traditions.
    Au coeur de cette famille, Mourad va devoir construire son avenir, son destin.

    J'ai découvert Faïza Guène il y a très longtemps avec ses deux premiers romans "Kiffe Kiffe demain" et "Du rêve pour les oufs". Ses romans font souvent références aux immigrés, aux cités parisiennes et aux jeunes d'aujourd'hui.

    Ici, le narrateur n'est autre que Mourad, un jeune garçon d'une vingtaine d'année qui monte à Paris pour commencer son boulot de professeur de français. Il quitte donc la région de Nice et par la même occasion se sépare de sa famille. Une famille aux membres totalement différents et aux valeurs bien tranchées. J'ai beaucoup apprécié d'avoir le portrait de chaque membre de la famille Chennoun. A travers les yeux de Mourad nous avons l'impression de connaitre sa famille et d'en apprécier ou non la personnalité de chacun.

    On en retire beaucoup de choses : les problèmes intergénérationnels, les traditions familiales et culturelles, la construction de soi, ... Les thèmes sont nombreux et amenés d'une manière très intéressantes. On poursuit Mourad dans sa quête : Doit-il rester dans le chemin tracé par ses parents ou au contraire choisir son propre destin en le modernisant ?

    J'aime l'écriture simple mais pourtant recherchée de Faïza Guène. C'est une jeune femme qui nous parle du monde d'aujourd'hui avec humour et sincérité. Elle soulève de nombreux thèmes et pose les bonnes questions. Elle nous fait réfléchir tout au long de la lecture mais d'une manière plaisante.

    C'est un roman qui se lit rapidement et qu'il convient de découvrir !

    Petites citations pour la route : "Je veux dire que, pour moi, lire, c'est pareil, je travaille mon imagination, mes sensations. Si les sentiments étaient des muscles, je serais un athlète."

    "Les joues de ma mère sont douces et encore bien rebondies. Ses rides, ce sont les lignes du livre qu'elle n'a jamais pu écrire. C'est l'histoire de sa vie qui se dessine dans le coin de ses yeux. Les plis sur le front, ce sont autant d'inquiètudes, d'attentes à la tombée de la nuit et de soucis de santé.
    Une mère, c'est comme une grand destin, c'est beau et c'est cruel."

  • "La singulière tristesse du gâteau au citron" d'Aimee Bender

    singulière,tristesse,gâteau,citron,aimee,bender,éditions de l'olivier

    Rose Edelstein découvre qu'elle peut connaître les émotions de la personne qui cuisine rien qu'en goutant sa préparation. Le jour de ses neuf ans, elle découvre par exemple que sa mère est triste en mordant le gâteau au citron que celle ci lui a préparé. A partir de ce moment, la vie de Rose va s'en trouver bouleverser. Elle va d'abord chercher à savoir ce qui peut contrarier sa mère. Elle découvre ensuite comment masquer son "don" pour pouvoir vivre normalement. Puis elle va s'attarder sur son frère au comportement de plus en plus étrange...

    Ce livre m'a attiré dès sa sortie. Il faut dire que la couverture de ce très beau gâteau citron-chocolat avec cette ombre représentant une femme, cela pique ma curiosité ! Et puis les romans qui parlent de nourriture ont toujours tendance a m'attirer !

    Et pourtant, nous avons ici un livre que l'on pourrait qualifier de spécial, d'étrange ou encore de bizarre. Déjà par l'histoire. Certe, nous découvrons dès le début du fameux talent que possède Rose : ressentir les émotions des personnes à travers la nourriture. Elle s'exerce malgré elle chaque jour et peut facilement remonter à l'origine de chaques aliments qui composent un plat. C'est assez dur pour elle de vivre au quotidien avec ce fardeau puisqu'elle n'en vient à manger à un moment que des choses industriels pour ne pas ressentir la tristesse, le desespoir ou encore la colère des autres.
    Ensuite, on apprend à demi mot que les autres membres de sa famille sont eux aussi dôté d'un étrange pouvoir. Je ne vous en dirais pas plus, que ce soit sur le pouvoir en lui même ou les personnes que cela concernent, mais franchement j'ai eu du mal à y croire, à trouver tout cela crédible...

    De plus, ce livre est troublant par le style employé ici : pas de guillemets ni de tiret pour indiquer un dialogue. Il peut donc être facile pour le lecteur de se perdre rapidement dans l'échange de dialogue (qui parle ? qui répond à qui ? ...). Malgré tout, passé plusieurs pages, on s'y fait et on continue ainsi la lecture.
    Le livre est également morcelé en plusieurs parties et j'ai parfois eu du mal à me repérer dans le temps (Est-ce que Rose a encore 9 ans ? Est-ce qu'elle est adulte à ce moment là ?...). Bref, une impression permanente d'être légèrement perdue.

    Malgré tout, ce livre se lit assez rapidement et je suis tout de même contente d'avoir découvert l'étrange histoire de Rose Edelstein.

  • "Les morsures du passé" de Lisa Gardner

    les morsures du passé.JPG

    En deux jours, le commandant D.D Warren se voit d'enquêter sur les meurtres de deux familles assassinées selon le même mode opératoire. A priori, rien ne les relie : dans le premier cas, la père semble avoir tué sa famille à cause d'ennui financier et dans le second cas, il semble être question de trafic de drogue. Mais D.D Warren ne semble pas d'accord.
    D'un autre côté, nous avons Danielle, infirmière dans un centre pédopsychiatrique, qui a vu son père tué sa mère, son frère et sa soeur avant de se suicider lorsqu'elle avait neuf ans. Vingt cinq ans après, la date anniversaire approche...

    Mes lecteurs m'avaient chaudement recommandé les bouquins de Lisa Gardner et je dois dire que j'avais très envie de découvrir cette auteure.

    Même si l'enquêtrice D.D Warren est un personnage récurrent chez Lisa Gardner, je n'ai pas eu trop de mal à apprendre à la connaitre. Il me semble qu'elle a du subir pas mal de choses dans le passé, car nous découvrons un personnage assez froid et qui possède un sacré caractère.

    J'ai trouvé le début un peu long et je dois dire que je ne voyais pas l'engouement suscité chez pas mal de lecteurs. Et puis, petit à petit ça se met en place et les évènements s'enchainent beaucoup plus rapidement. On commence à établir plusieurs hypothèses et je dois avouer que j'ai tout compris vers la fin. La deuxième moitié du bouquin m'a beaucoup plus intéressée et à partir de ce moment là, j'étais plus concentrée dans ma lecture.

    J'ai eu un peu peur au début d'avoir encore un roman policier qui se finit avec une note surnaturelle et qui ne s'explique pas par la raison. Cette impression provient du centre pédopsychiatrique où nous avons affaire à des enfants traumatisés et qui s'exprime énormément par la violence que ce soit envers soi-même ou vers autrui. Les enfants semblent répondre à des voix ou des fantômes et les adultes essayent par tous les moyens de rentrer en communication avec ces enfants. C'est violent, parfois choquant mais c'est malheureusement un triste constat. J'ai apprécié la note de l'auteur à la fin du livre qui explique ses recherches et la part de fiction qu'elle a rajouté ici.

    L'auteure nous livre trois narratrices différentes : D.D warren, Danielle mais aussi Victoria, une maman d'un enfant psychotique. A chaque début de chapitre, nous avons la narratrice dont il est question, ce qui nous permet de nous repérer facilement.

    En bref, j'ai trouvé très intéressant d'aborder le thème des enfants psychotiques et des centres pédopsychiatrique, mais je n'ai pas trouvé l'enquête ultra passionante. Malgré tout, je pense retenter l'expérience d'un autre livre de Lisa Gardner pour me faire une idée plus générale sur cette auteure.